La Campagne de France de 1814
jour après jour

En un peu plus de deux mois, du 25 janvier au 31 mars 1814, Napoléon 1er, à la tête d'une armée inférieure en nombre et comportant de nombreuses recrues très jeunes et sommairement formées (les "Marie-Louise"), va tenir tête de manière extraordinaire aux armées coalisées, russo-prussiennes et autrichiennes. Cela au prix d'un virevoltant parcours au travers des départements de la Marne, de l'Aube, de l'Aisne et de la Seine-et-Marne.

Arrentières, entre La Rothière et Bar-sur-Aube

Nous avons suivi les traces de l'Empereur, et recherché non seulement les champs de bataille, mais aussi les lieux où il séjourna lors de ce périple (en nous basant principalement sur les travaux successifs d'Albert Schuermans, Louis Garros et Jean Tulard). L'iconographie en résultant s'enrichira au fur et à mesure de nos prochains séjours sur place.

Janvier 1814

 

• 25 janvier - Ayant quitté Paris au petit matin, Napoléon dîne le soir-même et couche à la préfecture de Châlons-sur-Marne (ancien Hôtel des Intendants de Champagne) La Préfecture de Châlons où il est l'hôte du préfet de la Marne Claude-Laurent Bourgeois de Jessaint Claude-Laurent Bourgeois de Jessaint, un ancien condisciple de l'Ecole de Brienne Ecole Militaire de Brienne. C'est son premier Quartier Général de la campagne de France.
• 26 janvier - L'après-midi, Napoléon rejoint l'armée à Vitry-le-François Vitry-le-François. Il loge Rue du Petit-Denier, dans une maison appartenant à Monsieur Leblanc-Bugnot [cette maison n'existe malheureusement plus, détruite comme plus des trois-quarts de la ville lors de la seconde Guerre Mondiale].
• 27 janvier - Alors que des bourrasques de neige et de pluie mélangées détrempent le sol et rendent la marche épuisante, les troupes impériales se dirigent vers l'est. La première bataille de Saint-Dizier voit Napoléon battre l'avant-garde de Gebhard Leberecht von Blücher. Le soir, Napoléon loge à Saint-Dizier.
• 28 janvier - Les troupes se remettent en marche vers le sud-ouest, en direction de Brienne-le-Château. On passe Valcourt Valcourt, Eclaron Eclaron, Braucourt Braucourt, Planrupt Planrupt puis Droyes Droyes, village près duquel a été préparé au bord de la route un "Carré de l'Empereur" pour y installer sa tente Carré de l'Empereur ; mais Napoléon décide de ne pas y rester et de progresser, malgré une météorologie toujours épouvantable, jusqu'à Montier-en-Der Montier-en-Der. Il établit le soir ses quartiers dans cette dernière commune, au 35 rue de l'Isle [la maison n'existe plus, mais un panneau commémoratif en indique l'emplacement Emplacement du QG impérial à Montier-en-Der]  ; il y est reçu par le général Rémy Vincent, maire de la ville.
• 29 janvier - Ce jour-là se déroule la bataille de Brienne-le-Château, première confrontation d'envergure de la Campagne de France.
  Article détaillé : Bataille de Brienne 
  Pour bloquer Napoléon, Blücher fait détruire, à Lesmont Lesmont, le pont Le pont de Lesmont qui enjambe l'Aube L'Aube à Lesmont. L'Empereur loge le soir au village de Maizières-lès-Brienne Maizières-lès-Brienne chez le curé, le père Hanriot, rue d'Épothémont [actuel n° 3 de la rue aux Chênes] Presbytère de Maizières.
• 30 et 31 janvier - Le 30, Napoléon fait reconstruire le pont de Lesmont en utilisant les bois de la halle La halle de Lesmont. Il dort au château de Brienne Château de Brienne, ainsi que le lendemain.

Février 1814

 

• 1er février - Nouvel affrontement avec Bluecher, quelques kilomètres plus au sud, à La Rothière La Rothière et aux alentours Alentours de La Rothière (vue numéro 1)  Alentours de La Rothière (vue numéro 2). Un monument  Monument commémorant la bataille de La Rothière commémore cette bataille au village.
  Article détaillé : Bataille de La Rothière 
  Napoléon dort à nouveau au château de Brienne.
• 2 février - Les troupes impériales se dirigent vers l'ouest, et passent l'Aube à Lesmont. Le pont est à nouveau détruit par Michel Ney pour arrêter les cosaques, qui pour le reconstruire, vont devoir utiliser le bois de 60 maisons du village (ils en incendieront 22 autres, sur un total de 127 maisons). Napoléon loge le soir à Piney Piney, chez le maire Monsieur Collin, notaire de son état QG de Napoléon à Piney [maison des Luxembourg, Place de la Halle].
• 3, 4 et 5 février - Napoléon loge à Troyes Troyes, au 11 rue du Temple QG de Napoléon à Troyes [actuelle rue Général-Saussier] : cet hôtel particulier appartient en 1814 au négociant Jacques-Jean-Baptiste Duchâtel-Berthelin ; la chambre de l'Empereur, au premier étage, possède une issue secrète, si bien que les visiteurs peuvent y entrer et en sortir sans se rencontrer.
• 6 février - Napoléon quitte Troyes vers l'ouest, en direction de Nogent-sur-Seine. Au soir, il établit ses quartiers au château de Ferreux-Quincey.
• 7 au 9 février - Napoléon atteint Nogent-sur-Seine et y séjourne au 20 de la Grand'Rue Saint-Laurent, dans une maison appartenant à Charles Bertin, négociant en grain de Sézanne, qui l'a achetée en 1806 à la veuve du maire Louis Robin, ex-conventionnel Montagnard et "régicide". Le 9, l'Empereur prend la direction du nord-est par la route de Nogent à Sézanne, qui traverse la forêt de Traconne puis le village de Barbonne. Il couche le soir à Sézanne Sézanne, chez Madame de Chavigny, place du Champ Benoist QG de Napoléon à Sézanne.
• 10 février - Napoléon quitte Sézanne en direction du nord, et rejoint Auguste Viesse de Marmont devant les défilés de Saint-Gond Marais de Saint-Gond (vue numéro 1). La bataille de Champaubert oppose l'armée impériale à celle de Russie sur un champ de bataille  Champ de bataille entre Champaubert et Baye s'étendant de Champaubert Champaubert à Baye Château de Baye plus au sud (entre les deux se trouve la Ferme de la Hannoterie Ferme de la Hannoterie, siège de rudes combats) et à Bannay Bannay, quelques kilomètres à l'ouest.
  Article détaillé : Bataille de Champaubert 
  Napoléon passe la nuit du 10 au 11 dans la Maison bleue ou maison au boulet (un boulet y est en effet incrusté dans la façade) QG de Napoléon à Champaubert. Il y invite à sa table le général russe Zakhar Dmitrievich Olsufiev (Захар Дмитриевич Олсуфьев) et son état-major, qui viennent d'être faits prisonniers. Face à cette demeure, une colonne Colonne commémorative de la bataille de Champaubert entourée de huit canons a été érigée pour commémorer cette victoire.
• 11 février - Napoléon quitte Champaubert Champaubert à 5 heures, vers l'ouest. Au centre-ville de Montmirail Montmirail_vue, il s'arrête au château du duc de La Rochefoucauld Château de Montmirail et déjeune au matin de la bataille. Il rejoint la cavalerie à 10 heures vers Marchais Marchais-en-Brie. S'engage alors la bataille de Montmirail-Marchais.
  Article détaillé : Bataille de Montmirail-Marchais 
  Un peu après Montcoupot, à la limite des départements de l'Aisne et de la Marne, une colonne Colonne commémorative de la bataille de Montmirail (vue numéro 2) érigée le 15 août 1866 sur ordre de Napoléon III marque l'emplacement où Napoléon se tenait pendant la bataille. Une autre colonne, plus modeste, honore la mémoire de l'armée impériale au hameau de Tremblay Colonne commémorative de la bataille de Montmirail, à Tremblay. Le grand quartier général impérial s'installe au hameau de la Haute-Epine QG impérial à la Haute-Epine au soir de la bataille. Napoléon passe la nuit du 11 au 12 février à la ferme des Greneaux Ferme des Greneaux, propriété de Jules François Paré, ancien ministre de l'Intérieur sous la Révolution.
• 12 février - À 8 heures, Napoléon quitte les Greneaux en direction de Château-Thierry, au nord. Il passe à Viels-Maisons Viels-Maisons puis rejoint Adolphe Edouard Mortier à Viffort Viffort, devant le ruisseau Dolloir Le Dolloir à Viffort. Quelques kilomètres plus loin débute alors la bataille (combat) de Château-Thierry.
  Article détaillé : Bataille de Château-Thierry 
  Après la prise du plateau Le plateau de Nesles de Nesles Nesles-la-Montagne, l'Empereur établit son Quartier Général pour deux jours au château de Nesle-la-Montagne [ce château n'existe plus, une stèle commémorative Emplacement cu château de Nesles en rappelle l'emplacement]. Il passe la nuit du 12 au 13 à la ferme du Lumeron La ferme du Lumeron (vue numéro 1).
• 13 février - Napoléon entre à Château-Thierry Château-Thierry et loge chez le maître de poste, Monsieur Jean Souliac, à l'hôtel de la Poste Hôtel de la Poste à Château-Thierry.
• 14 février - Napoléon repart vers Vauchamps Vauchamps, au sud-est.
  Article détaillé : Bataille de Vauchamps 
  Il y inflige une nouvelle défaite à l'armée de Silésie commandée par Blücher (une colonne Monument commémorant la bataille de Vauchamps commémore cette bataille au village). L'Empereur poursuit les Prussiens jusqu'à Champaubert Champaubert, puis revient coucher au château de Montmirail.
• 15 février - Au matin, Napoléon part vers l'ouest en direction de Meaux. Au passage, il déjeune à l'Hôtel de Metz à La Ferté-sous-Jouarre La Marne à La Ferté-sous-Jouarre. A Meaux Meaux, il passe le nuit du 15 au 16 à l'Evêché L'Evêché de Meaux.
• 16 février - De bonne heure, il quitte Meaux en direction du sud, passe à Couilly Couilly, Crécy Crécy, Fontenay Fontenay et arrive à Guignes Guignes. Il y dort à l'Auberge Sainte-Barbe Auberge Sainte-Barbe à Guignes.
• 17 février - Alors que la bataille de Mormant Mormant voit les troupes françaises de Victor et Étienne Maurice Gérard défaire les troupes bavaroises et russes commandées par le général Piotr Petrovitch Pahlen (Пётр Петро́вич Па́лен), Napoléon se rend directement à Nangis, plus à l'est, où il couche chez le juge de paix Monsieur Salmon, au lieu-dit “La Baraque” La Baraque à Nangis, sur la route de Paris.
• 18 et 19 février - L'Empereur se dirige vers le sud, passe à Villeneuve-le-Comte-Champagne [Villeneuve-les-Bordes Villeneuve-les-Bordes] et à Orvilliers Orvilliers. Vers 15 heures il donne l'assaut de la ville de Montereau Montereau vue depuis Surville, au confluent de l'Yonne Pont sur l'Yonne à Montereau et de la Seine Pont sur la Seine à Montereau, tenue par les Autrichiens, qu'il oblige à se retirer.
  Article détaillé : Bataille de Montereau 
  Il couche le 18 au soir au château de Surville [ce château n'existe plus], ainsi que le lendemain.
• 20 au 22 février - Napoléon part vers l'est, passe Bray-sur-Seine puis atteint Nogent-sur-Seine, où il séjourne à nouveau au 20 de la Grand'Rue-Saint-Laurent, chez Monsieur Bertin-Delaunoy.
• 22 février - L'armée française quitte Nogent en début d'après-midi, toujours en direction de l'est, pour Méry-sur-Seine Méry-sur-Seine. L'Empereur couche au hameau de Châtres Châtres, chez le maire, Monsieur P. Dauphin (exerçant le métier de charron), sur la route de Paris à Bâle QG de Napoléon à Châtres.
• 23 février - Napoléon poursuit au sud-est vers Troyes. Après être passé à la Corne-de-Cerf, rue des Marots à Saint-Martin-ès-Vignes, il couche au bourg des Noës, ou bien au château de Pouilly [détruit en 1840].
• 24 au 27 février - Au matin du 24, l'Empereur entre dans Troyes. Il y est accueilli d'une façon enthousiaste, les habitants ayant beaucoup souffert de l'occupation des Alliés. Il loge à nouveau jusqu'au 27 au 11 rue du Temple, où il avait déjà séjourné du 3 au 5 février.
• 27 février - Il quitte Troyes dans la matinée, et part vers le nord. Il déjeune à midi à Arcis-sur-Aube Arcis-sur-Aube au château de son chambellan Pierre Arnauld de La Briffe Château d'Arcis-sur-Aube, puis pousse jusqu'à Herbisse Herbisse. Il y séjourne au presbytère de la commune [nous n'avons pas retrouvé cette bâtisse] et est reçu par l'abbé Richomme et sa bonne, Marie Hervet. Il occupe l'unique pièce. Après un repas "frugal et gai", il y passe la nuit du 27 au 28.
• 28 février - Napoléon continue sa route vers la Fère Champenoise Fère-Champenoise. Il traverse Semoine Semoine, fait une pointe sur la Fère puis oblique plein ouest et pénètre à Sézanne à 13 heures. Il couche le soir chez la baronne d'Aurillac au château d'Esternay Château d'Esternay, à l'ouest de Sézanne, tandis que son armée de 40 000 hommes campe dans le parc Château d'Esternay.

Mars 1814

 

• 1er mars - Napoléon part d'Esternay en direction de l'ouest, passe à La Ferté Gaucher, puis Rebais, et s'arrête à Jouarre Jouarre, où il dort chez Monsieur Huet [actuelle rue Petit-Huet]  QG impérial à Jouarre.
• 2 mars - Napoléon observe les troupes ennemies Panorama depuis le château de Venteuil, debout sur un banc de pierre Banc du château de Venteuil devant le château de Venteuil Château de Venteuil, à Jouarre. Il part vers La Ferté-sous-Jouarre La Marne à La Ferté-sous-Jouarre, où il loge au soir dans le Faubourg de Paris.
• 3 mars - Il part à 2 heures du matin en direction du nord-est, passe à Château-Thierry vers 14 heures, et continue jusqu'à Bézu-Saint-Germain. Là, il passe la nuit du 3 au 4 dans la maison de Jean-Baptiste François Harmand, maire de la commune QG de Napoléon à Bézu-Saint-Germain.
• 4 mars - Napoléon, toujours en route vers le nord-est, passe à 11 heures au pied du château de La Fère en Tardenois, coupe la route de Soissons à Reims près de Fismes et atteint au soir ce bourg Fismes, sur la Vesle. Il y passe la nuit à la maison Haubertin [aujourd'hui disparue].
• 5 mars - Maintenant son cap, il part au matin, passe l'Aisne au-dessus de Gernicourt Gernicourt et arrive à Berry-au-Bac Berry-au-Bac, sur les bords de cette même rivière L'Aisne à Berry-au-Bac ; il y couche dans l'ancien presbytère.
• 6 mars - Napoléon repart vers midi pour rejoindre Corbeny Corbeny, au nord-ouest, où il dort à l'Hôtel de l'Ecu de France [cet hôtel n'existe plus], tandis que ses troupes se positionnent au pied du plateau de Craonne Le plateau de Craonne vu depuis les environs de Corbeny, quelques kilomètres au sud-ouest.
• 7 mars - Napoléon défait les Russes et Prussiens de Blücher à Craonne.
  Article détaillé : Bataille de Craonne 
  A l'issue des combats, l'Empereur fait marche vers l'ouest et passe la nuit à Bray-en-Laonnois Braye-en-Laonnois, dans la maison (ou un vendangeoir ?) de la veuve de Charles Louis de Villers (ou Devillers), major de la milice bourgeoise de Laon.
• 8 au 10 mars - Napoléon séjourne à l'ancien Hôtel Saint-Pierre [qui n'existe plus mais dont une plaque rappelle l'emplacement Emplacement de l'Hôtel Saint-Pierre à Chavignon], 3 Rue Saint-Pierre à Chavignon Chavignon (vue numéro 2). Les 9 et 10 se déroule la bataille de Laon Laon, qui ne permet pas à l'Empereur de s'imposer.
  Article détaillé : Bataille de Laon 
• 11 et 12 mars - Le 11, il replie ses troupes vers le sud-ouest et arrive à Soissons Soissons à 15 heures 30. Il couche deux nuits à l'Evêché Evêché de Soissons.
• 13 mars - Il part au matin pour Reims. C'est aux alentours du Mont Saint-Pierre Le Mont Saint-Pierre, une colline culminant à 108 mètres d'altitude, située sur les communes de Champigny et Tinqueux, aux portes de la capitale champenoise, que se tient la bataille de Reims, "dernier sourire de la Fortune".
  Article détaillé : Bataille de Reims 
  L'Empereur surveille les combats du haut de la colline Sainte-Geneviève La Montagne Sainte-Geneviève [de nos jours Parc de la Cure d'air], où il bivouaque le soir entouré de son Etat-Major : les maréchaux Berthier, Marmont, Ney et Lefebvre, les généraux Drouot et Bertrand. Il rentre dans la ville un peu après minuit.
• 14 au 16 mars - Napoléon loge pour trois nuits à l'hôtel Ponsardin [détruit en 1914-1918]. Le 14, il est acclamé par la foule sur les marches de l'Hôtel de Ville Hôtel de Ville de Reims puis devant la cathédrale Cathédrale de Reims, tandis que la cavalerie caracole en lui présentant les drapeaux ennemis.
• 17 mars - Napoléon quitte Reims pour Epernay Epernay, où il descend chez son ami, le maire Jean-Rémy Moët.
• 18 mars - Il continue vers le sud, passe Avize, Vertus Vertus, et arrive au soir à la Fère-Champenoise Fère-Champenoise, où il couche chez le notaire Louis Josse [la maison, qui était devenue la gendarmerie au début du XXème siècle, a malheureusement été détruite lors de la seconde Guerre Mondiale].
• 19 mars - Napoléon part pour Plancy-L'Abbaye Plancy l'Abbaye ; là il s'installe au château Plancy l'Abbaye, propriété du comte et préfet Adrien Godard d'Aucour de Plancy.
• 20 mars - Combat d'Arcis-sur-Aube, au sud de la ville entre Villette-sur-Aube Villette Villette-sur-Aube et Torcy-le-Grand Torcy-le-Grand, et dans Arcis même Arcis-sur-Aube.
  Article détaillé : Bataille d'Arcis sur Aube 
  Le soir, Napoléon établit ses quartiers dans le château appartenant à son chambellan Pierre Arnauld de La Briffe [actuel hôtel de ville d'Arcis] QG de Napoléon à Arcis-sur-Aube Château d'Arcis-sur-Aube.
• 21 mars - Suite de la bataille d'Arcis. L'armée impériale doit quitter la ville en se retirant vers la rive droite de l'Aube par le petit pont d'Arcis Pont sur l'Aube à Arcis Pont sur l'Aube à Arcis, qui est ensuite abattu. Napoléon, qui a l'intention de couper les lignes de communication alliées, marche vers le nord-est. Il dort à Sompuis  Sompuis chez le philosophe Pierre-Paul Royer-Collard [ce dernier possédait deux maisons, de part et d'autre de la rue ; celle ayant hébergé l'Empereur n'existe plus, elle se situait au centre de la photo Emplacement du QG de Napoléon à Sompuis].
• 22 mars - Napoléon descend sur Humbauville Humbauville puis reprend sa route vers l'est ; il passe à Huiron Huiron, contourne Vitry-le-François et prend la direction de Saint-Dizier. A mi-chemin, il établit au soir ses quartiers à Orconte, au château du Plessis Château du Plessis à Orconte, propriété de Monsieur Leblanc-Bugnot.
• 23 mars - Napoléon est à Saint-Dizier où il est à nouveau hébergé chez le maire Joseph Varnier-Cournon [de nos jours au 60 de la rue du Docteur Mougeot] QG de Napoléon à Saint-Dizier.
• 24 mars - A la ferme de la Cense Ferme de la Cense à Blacy, à Blacy, à quelques kilomètres à l'ouest de Vitry-le-François, l'Etat-Major allié tient un conseil de guerre, en présence du Tsar Alexandre Ier (Александр I Павлович Романов) et du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (Friedrich Wilhelm III.) ; il est décidé de marcher sur Paris, quoi que Napoléon fasse. Ce dernier, de son côté, part pour Doulevant-le-Château Doulevant-le-Château, au sud, où il séjourne dans la maison du notaire Jeausson QG de Napoléon à Doulevant-le-Château. Il y couche deux nuits.
• 25 mars - Auguste Viesse de Marmont et Adolphe Edouard Mortier sont défaits à la Fère-Champenoise.
• 26 mars - La seconde bataille de Saint-Dizier se solde par la victoire des troupes françaises commandées par Napoléon sur les troupes russes dirigées par le général baron Ferdinand von Wintzingerode (Фердинанд Фёдорович фон Винценгероде), qui est repoussé au-delà de Saudrupt. Napoléon dort à Saint-Dizier.
• 27 mars - Napoléon se porte sur Vitry, puis revient à St Dizier.
• 28 mars - Napoléon regagne Doulevant-le-Château, s'arrêtant à 17 heures chez le notaire M. Jeausson, tué par un cosaque quelques jours auparavant. Il y trouve un courrier lui annonçant que les partisans des Bourbons commencent à s'agiter dans la capitale et que seul son retour peut prévenir la reddition de Paris.
• 29 mars - Il part à 2 heures 20 vers Troyes en passant par Dolencourt Dolancourt et Vandoeuvres Vendeuvre-sur-Barse. A Troyes, il couche au château de Pouilly [détruit en 1840].
• 30 mars - A l'aube, il part au galop avec Louis-Alexandre Berthier et Gaspard Gourgaud vers Villeneuve-la-Guyard, Moret et Fontainebleau et dort à Juvisy, dans une maison de poste des Fontaines de Juvisy.
• 31 mars - Tandis qu'est signée à deux heures du matin la capitulation de Paris et que les alliés entrent dans la capitale à onze heures, Napoléon est au château de Fontainebleau Château de Fontainebleau.

Carte de la campagne de France de 1814

 Les campagnes de Napoléon au jour le jour

 Tous les déplacements de Napoléon de 1769 à 1821