N & E
Napoléon & Empire

Bataille de la Moskowa (Moskova) ou de Borodino

Date et lieu

  • 7 septembre 1812 (26 août dans le calendrier julien, en usage en Russie) près du village de Borodino et de la ville de Mojaïsk, à 125 kilomètres à l’ouest de Moscou (Russie).

Forces en présence

  • Grande Armée (125 000 à 130 000 hommes) sous le commandement de l’Empereur Napoléon 1er. 
  • Armée russe (110 000 à 130 000 hommes) sous les ordres du tsar Alexandre 1er et du général en chef Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov. 

Pertes

  • Grande Armée : probablement environ 30 000 hommes hors de combat (mais les chiffres sont très variables selon les sources) parmi lesquels 49 généraux et plus de 100 colonels. 
  • Armée russe : plus de 40 000 hommes tués ou blessés. 

La bataille de la Moskowa constitue le plus grand engagement de la campagne de Russie et l’un des plus importants et des plus meurtriers de la période napoléonienne. Elle voit s’affronter 250 000 hommes environ, dont 70 000 seront mis hors de combat. Les Français en sortent vainqueurs, mais leur succès n’est pas décisif.

La situation générale

Napoléon 1er et la Grande Armée qu’il a réunie, forte de 600 000 hommes, ont pénétré en Russie le 25 juin 1812, afin de forcer le tsar Alexandre Ier (Александр I Павлович Романов) à respecter les clauses du Traité de Tilsitt, signé en juillet 1807. Depuis lors, en effet, le gouvernement russe s’est peu à peu affranchi de ses engagements concernant le blocus continental, dont les conséquences sont désastreuses pour l’économie du pays. Les négociations menées en 1809 et 1810 entre les deux partenaires ont échoué à résoudre aussi bien ce problème que d’autres désaccords tels le sort à réserver à la Pologne. Les relations se sont peu à peu dégradées. Pour finir, au cours de l’année 1811, Napoléon a décidé d’imposer un règlement par voie militaire. Les Russes, de leur côté, s’y sont préparés dès l’année précédente.

Au début de septembre 1812, il y a plus de deux mois que les Français poursuivent un ennemi qui s’est constamment dérobé, se refusant à offrir, que ce soit de propos délibéré ou par simple timidité, la bataille décisive que l’Empereur des Français appelle de ses voeux. Entré en Russie en souhaitant obtenir un engagement majeur aussi vite que possible, Napoléon s’est laissé entraîner beaucoup plus loin que prévu. Il est d’autant plus important pour lui, désormais, de remporter un succès probant.

Beaucoup des militaires russes, au tempérament plutôt offensif, acceptent mal le recul constant devant les Français. Cette façon d'agir a fini par provoquer une grave crise au sein de l’état major de l’armée et coûté son poste au principal responsable des opérations, Mikhaïl Bogdanovitch Barclay de Tolly (Михаи́л Богда́нович Баркла́й-де-То́лли) — trop attentiste et trop peu russe aux yeux de beaucoup. Pour le remplacer, le Tsar a fait appel, le 18 août, un peu à contrecoeur, au général Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov (Михаил Илларионович Голенищев-Кутузов), qu’il n’apprécie guère.

Investi du commandement suprême, celui-ci recule à son tour jusqu’à moins de cent cinquante kilomètres de Moscou — tout en manifestant régulièrement son désir de faire face à l’ennemi et de se battre. Après quoi, il n’a d’autre choix que de tenter un effort pour sauver la capitale religieuse du pays.

Le 3 septembre, l’armée russe arrive près du village de Borodino [Бородино]. Elle s’installe d’abord sur la rive droite de la rivière Kalatsha [река Колочъ], presque parallèlement à ce cours d'eau. Son flanc gauche touche Chevardino [Шевардино] à l’ouest-sud-ouest, puis le front s’infléchit légèrement vers l'est à partir du confluent avec le ruisseau Semionovskyi [Семеновский ручее] et l'extrémité droite du dispositif se trouve à Maslovo [Маслово], à l’est-nord-est. Cette disposition est connue depuis comme la « première position russe ».

Peu après, les défauts de cette disposition conduisent le commandement russe à décider de déplacer son aile gauche. Celle-ci, au cours de la journée du 5 septembre, doit pivoter autour de Borodino, afin d’en ramener l’extrémité de Chevardino à Utitsa [Утицы], au sud. C’est ce qui sera connu sous le nom de « seconde position russe ». Elle met désormais la redoute de Chevardino [Шевардинского редута] hors de portée de l’artillerie russe, la rendant à peu près inutile.

5 septembre 1812. La bataille de Chevardino

Le 5 septembre 1812, en début d’après-midi, l’arrière-garde russe, commandée par le général Piotr Petrovitch Konovnitsyne (Пётр Петрович КоновницынPiotr Petrovitch Konovnitsyne, déboule sur le terrain, poursuivie par l’avant-garde française. À deux heures, le prince Eugène de Beauharnais et son état-major arrivent à leur tour, précédant de peu l’Empereur lui-même, venu étudier les lieux. Un peu plus tard, sur ordre d’Eugène, une première tentative s’effectue pour prendre Borodino. Elle se prolonge assez longtemps dans la nuit, mais sans résultat.

Pendant qu’Eugène s’engage au nord, le reste de la Grande Armée investit le site. Le général Louis-Pierre Montbrun Louis-Pierre Montbrun informe Joachim Murat qu’une fortification majeure a été observée entre les villages de Doronino [Доронино] et Chevardino. Napoléon, aussitôt averti, s’approche pour l’étudier. Il y découvre une fortification pentagonale : c'est la redoute de Chevardino.

Dans son rapport, Koutouzov présente cet ouvrage comme une place sans importance, tout juste destinée à retarder l’avance ennemie, sans que sa perte puisse n’avoir aucune conséquence funeste. Des milliers d’hommes vont pourtant mourir pour sa défense. C’est que l’arrivée inopinée des Français surprend l’armée russe au moment où elle déplace son aile gauche en direction de Semenovskaya. Contre toute attente, ce mouvement se fait donc au contact de l’ennemi. Le risque est grand que ce dernier ne parvienne à perturber l'opération et à jeter la confusion dans l’armée russe. Celle-ci doit par conséquent défendre opiniâtrement la redoute jusqu’à ce que son aile gauche ait pris sa nouvelle disposition.

Peut-être trompé par des cartes fautives, Napoléon décide de s’emparer de la position avant la nuit, pensant qu’elle couvre le centre gauche ennemi et craignant qu’elle n’entrave le déploiement des troupes françaises. Selon certains (tels le général Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau), l'Empereur, avec une meilleure connaissance du terrain, se serait contenté d’une manoeuvre de flanc pour obliger les Russes à se retirer.

Toujours est-il qu’une fois engagé, le combat va rapidement s’intensifier.

Précédant le reste du 1er corps, la 5e division du général Jean-Dominique Compans Jean-Dominique Compans reçoit l’ordre d’attaquer par le nord-ouest tandis que le corps de Józef Antoni Poniatowski en fera autant par le sud-ouest boisé. Suivi par les unités de cavalerie d'Étienne-Marie-Antoine-Champion de Nansouty Étienne-Marie-Antoine-Champion de Nansouty et de Louis-Pierre Montbrun, Compans traverse la Kalatsha à Fomkino [Фомкино] vers 15 heures. Les effectifs commis à cette offensive tournent autour des 35 000 hommes, munis de 194 canons.

Du côté russe, 8 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 36 bouches à feu défendent la position, commandés par le prince Andreï Ivanovitch Gortchakov (Андрей Иванович ГорчавовAndreï Ivanovitch Gortchakov.

Malgré l’importance qui s’y attache, Koutouzov comme Napoléon se contentent de superviser la bataille à distance. Le premier ne quitte pas son quartier général, au nord-est de Chevardino, sinon pour un bref déplacement le long des lignes russes. Le reste du temps, il s’en tient aux informations que lui transmettent ses officiers. Le second, pour sa part, passe le plus clair de la journée dans sa tente près de Valuyevo [Валуево], observant de temps en temps la marche des opérations à travers sa lunette. C’est que sa santé se ressent des fatigues de la campagne : Napoléon souffre d’un sévère refroidissement et d’une température élevée.

Le corps de Poniatowski est le premier à passer à l’action. L’avance polonaise, brièvement arrêtée par une charge de dragons, reprend rapidement, mais pâtit du mitraillage prodigué par les artilleurs russes de la redoute de Chevardino et les tirailleurs. Les chasseurs russes parviennent à contenir l’attaque. Les Polonais déploient 24 canons, mais leur position désavantageuse les expose au contre-feu russe.

Pendant ce temps, au nord-est, la 5e division se prépare. Compans cache son infanterie dans les replis du terrain tout en installant ses batteries (de 8 à 12 canons selon les sources) sur des crêtes. Elles s’emploient aussitôt à bombarder les Russes. L’artillerie française, supérieure en nombre, est maintenant déployée des deux côtés de la redoute. Russes et Français se pilonnent mutuellement durant deux heures.

Au même moment, la cavalerie de Murat traverse la Kalatsha pour combler le trou entre Compans et Poniatowski tandis que les divisions de Louis Friant Louis Friant et de Charles Antoine Louis Alexis Morand Charles Antoine Louis Alexis Morand en font autant au nord d’Aleksinki [Алексинки]. La 3e division de Maurice Étienne Gérard Étienne Maurice Gérard et la cavalerie légère d'Alexandre Louis Robert Girardin d'Ermenonville Alexandre Louis Robert Girardin d'Ermenonville les suivent. Avec de tels appuis, Compans devient capable de consacrer sa division tout entière à un assaut frontal sur la redoute.

Vers 17 heures, les voltigeurs se mettent en marche les premiers, puis les 57e et 61e régiments de ligne, avec Compans à leur tête. Il se dirige sur le côté droit du retranchement tandis qu’il envoie les 25e et 111e de ligne au nord, le premier pour attaquer le village même de Chevardino, le second pour menacer les Russes d’un mouvement tournant sur leur droite.

L’intensité des tirs franco-polonais, bombardement et mousqueterie conjugués, finit par accabler les défenseurs de la redoute. La batterie d’artillerie qui s’y trouve amorce un repli de sa propre initiative tandis que les fantassins qui la soutiennent commencent à tourner les talons. Ce répit momentané permet aux Français de s’approcher de l’ouvrage. Le commandement russe tarde à faire cesser ce flottement. Quand il y parvient, les Russes font demi-tour et engagent une fusillade meurtrière avec les assaillants. Les deux troupes, séparées de quelques dizaines de mètres à peine, se foudroient mutuellement près de trois quarts d’heure durant. Compans se met alors à la tête de deux bataillons de réserve et conduit personnellement un nouvel assaut. Un bataillon du 57e de ligne parvient à entrer dans la redoute. Le corps à corps y est sanglant.

Vers 19 heures, les Français sont maîtres de l’ouvrage.

La nuit arrivant, Compans rallie ses bataillons, anticipant une contre-attaque. De fait, Piotr Ivanovitch Bagration (Пётр Иванович Багратионv), commandant de la 2e armée de l'ouest, qui forme le flanc gauche russe, a envoyé des renforts à Gortchakov. Quand ces unités fraîches atteignent le champ de bataille, le féroce face-à-face reprend.

Au cours de ces nouveaux affrontements, la redoute change de mains au moins trois fois, quoi qu’en disent certains mémorialistes français, Gaspard Gourgaud en particulier. Les conditions rendent d’ailleurs difficile, y compris pour les combattants, d’avoir une idée nette du déroulement des opérations. La nuit très obscure provoque surprises et erreurs.

Cet engagement confus se termine finalement autour de dix heures trente quand Koutouzov apprend que de nouveaux renforts français se présentent sur le champ de bataille et que les Polonais sont en train de tourner la position russe par la gauche. Koutouzov rappelle ses troupes et abandonne l’ouvrage aux Français. Les sources russes affirment toutes que ce dernier se trouve alors entre les mains de leurs compatriotes. Les mémoires français proclament le contraire.

La redoute est définitivement occupée par les Français qui tiennent aussi les villages d’Aleksinki, Fomkino, Doronino et Chevardino. Les Russes, épuisés, font retraite vers le ruisseau Semionovskyi, qui devient ainsi leur flanc gauche.

Bagration, dans un compte-rendu enflammé, affirme que malgré l’arrivée incessante de renforts chez l'ennemi, celui-ci a été vaincu partout par le courage des Russes. Koutouzov, pour sa part, dans une lettre, indique à sa femme Ekaterina Ilinitchna Golenichtcheva-Koutouzova (Екатерина Ильинична Голенищева-Кутузова) avoir eu, ce jour-là, une bataille infernale sur le flanc gauche.

De la redoute, il ne reste plus grand-chose et dans ses ruines ne se trouve plus rien de vivant. Les alentours sont semés de cadavres d’hommes et de chevaux. Plus loin, les villages de Doronino et Chevardino sont dévastés eux aussi. Les soldats s’endorment à même les buissons malgré le vent, la pluie glaciale et la présence de l’ennemi à portée de pistolet.

Les ambulances de Dominique-Jean Larrey passent la nuit à recueillir les blessés (les alliés en priorité, mais quelques Russes également) et à les ramener aux infirmeries où les subordonnés du chirurgien travaillent sans relâche. Au matin, le fruit de leur labeur s’entasse dans les fossés près de la route sous la forme de membres amputés et de corps sans vie.

La bataille de Chevardino s’avère coûteuse pour les deux parties. Les pertes russes sont évaluées à 5 000 hommes environ et plusieurs canons. Celles des Français sont un peu moindres et vont de 4 à 5 000 soldats. Certains régiments ont particulièrement souffert : ainsi le 61e de ligne, dont l’un des bataillons a été anéanti. Ce qui étonne l’Empereur, et l’inquiète, c’est le nombre dérisoire de prisonniers ennemis. Au général Armand de Caulaincourt qui l’en informe, il pose cette question significative : ces Russes sont-ils déterminés à vaincre ou mourir ?

6 septembre

Le terrain

Une fois définitivement fixée, le 6 au matin, la position russe s’étend du nord au sud sur huit kilomètres.

  1. Son flanc droit touche à la Moskova [Москва-река] (la rivière, sous-affluente de la Volga, qui a donné son nom à Moscou) et s’appuie sur un de ses affluents, la Kalatsha. Celle-ci est presque infranchissable de Borodino à la Moskowa ; ailleurs, sa rive droite, souvent plus élevée que l’autre, offre aux Russes, qui l’occupent, une protection certaine.
  2. Son centre entoure une hauteur, la Kourgannaïa, devant laquelle coule le ruisseau Semionovskyi.
  3. Sa gauche s’étend jusqu’à une épaisse forêt, à peu près impénétrable au naturel et que les aménagements russes ont rendue plus infranchissable encore.

Le dispositif présente une profondeur inusitée de sept kilomètres. Les buissons qui en tapissent les arrières offrent aux déploiements de troupes et aux mouvements des corps de réserve une discrétion précieuse.

De grands travaux de fortifications ont renforcé les atouts défensifs naturels de la position. Sur l’aile droite, non loin du village de Gorki [Горки], ont été installées deux batteries en ressaut, qui abritent respectivement trois et neuf pièces d’artillerie. Au centre du dispositif, sur une élévation qui précède les hauteurs de la Kourgannaïa, a été bâti un bastion muni de remparts frontaux et latéraux. 18 bouches à feu y ont été placées et le tout a été baptisé par les Français « redoute Raïevski » [батареи Раевского pour les Russes]. Le village de Borodino, sur la rive ouest de la Kalatsha, a en outre été fortifié. Sur l’aile gauche russe, entre le Kourgannaïa et la forêt, un peu au sud du village de Semenovskaya, ont été aménagés trois redents (ouvrages composés de deux faces qui forment un angle saillant vers la campagne), dits « flèches de Bagration » [Багратионовы флеши]. Le village lui-même a été totalement rasé afin de laisser le champ libre à l’artillerie. Ce côté représente cependant le point faible du dispositif, ce dont les commandements, aussi bien russe que français, sont bien conscients.

Au total, la position, qui bloque les deux routes de Smolensk à Moscou, l’ancienne [Старая смоленская дорога] comme la nouvelle [Новая смоленская дорога], est la meilleure que Koutouzov a pu trouver dans les environs, même si les écrivains militaires ne s’en montrent pas très satisfaits.

Implantation des armées

L’armée russe fait face à l’ouest. Derrière des essaims de chasseurs à pied, elle est disposée en trois lignes, ce qui lui assure une stabilité considérable et facilite les mouvements de troupe et de matériel. L’aile gauche (au sud, donc, entre la Grande Redoute et Utitsa) est sous les ordres du prince Bagration. Il supervise les corps de Nikolaï Nikolaïevitch Raïevski (Николай Николаевич РаевскийNikolaï Nikolaïevitch Raïevski, Mikhaïl Mikhaïlovitch Borozdine (Михаил Михайлович Бороздин) et Nikolaï Alexeïevitch Toutchkov (Никола́й Алексе́евич Тучко́вNikolaï Alexeïevitch Toutchkov, ce dernier venu en hâte durant la nuit compléter le dispositif entre les flèches de Bagration et le village d’Utitsa. La droite (au nord, entre la Grande Redoute et la Moskowa), constituée des corps de Dmitri Sergueïevitch Dokhtourov (Дмитрий Сергеевич ДохтуровDmitri Sergueïevitch Dokhtourov, d’Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï (Александр Иванович Остерман-Толсто́йAlexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï, de Karl Fiodorovitch Baggovout (Карл Фёдорович БагговутKarl Fiodorovitch Baggovout et du corps de cavalerie de Pavel Petrovitch Pahlen (Па́вел Петро́вич Па́ленPavel Petrovitch Pahlen, obéit à Barclay de Tolly. Koutouzov se tient sur une hauteur un peu en arrière du village de Gorki. Le grand-duc Constantin (Великий князь Константи́н Па́вловичGrand-duc Constantin Pavlovitch commande la réserve. La cavalerie est répartie entre les unités de Karl Karlovitch Sievers (Карл Карлович СиверсKarl Karlovitch Sievers, Pahlen, Fedor Karlovitch Korf (Фёдор Ка́рлович КорфFedor Karlovitch KorfFedor Karlovitch Korf et les cosaques de Matveï Ivanovitch Platov (Матвей Иванович ПлатовMatveï Ivanovitch Platov et Fedor Petrovitch Ouvarov (Фёдор Петрович УваровFedor Petrovitch Ouvarov. L’effectif total des Russes atteint environ 135 000 hommes, disposant de 640 bouches à feu (334 pour la première ligne, 104 pour la deuxième et 186 pour la troisième).

La Grande Armée est restée à Chevardino après s’en être emparée. Du nord au sud, les corps du prince Eugène, de Michel Ney, de Louis-Nicolas Davout et de Joseph Poniatowski forment le front. Un peu en arrière de Davout, la cavalerie est répartie entre Montbrun, Marie-Victor-Nicolas de Faÿ de Latour-Maubourg Marie-Victor-Nicolas de Faÿ de Latour-Maubourg et Nansouty. La Garde impériale est en réserve, ainsi que les corps de Jean Andoche Junot et de Murat. Napoléon dispose en tout de 130 000 soldats et de 587 canons. Au vu du système mis en place par Koutouzov, Napoléon juge que tourner l’armée russe par les flancs, comme le propose Davout, est sinon impossible, du moins beaucoup trop risqué. Le mouvement devrait en outre avoir lieu de nuit alors que les Russes eux-mêmes, dans des conditions similaires, se sont perdus en fuyant Smolensk. Il choisit donc, contrairement à ses habitudes, de mener un assaut frontal. Il entend acculer l’ennemi sur la Moskova avant de le détruire. Il a en conséquence concentré le gros de son armée sur un axe qui pointe sur les flèches de Bagration et la grande redoute Raïevski. Lui-même se place un peu au sud de celle de Chevardino.

Le 6, Koutouzov parcourt le camp russe accompagné de popes et de reliques. Au soir, la division Mikhaïl Semionovitch Vorontsov (Михаил Семёнович ВоронцовMikhaïl Semionovitch Vorontsov s’établit dans les flèches. Napoléon, pour sa part, s’occupe d’inspecter le terrain puis fait exposer aux yeux de ses soldats Napoléon, à la veille de la bataille de la Moskova, présente à son état-major le portrait du roi de Rome peint par Gérard, par H. Vernet le portrait de son fils Le Roi de Rome, par F. Gérard qu’il a reçu le jour même. C’est ce jour-là également qu’il apprend la nouvelle de la défaite d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont aux Arapiles, apportée tout droit d’Espagne par le capitaine Charles Nicolas Fabvier Charles Nicolas Fabvier, aide de camp du duc de Raguse.

7 septembre. La bataille de la Moskowa

Le 7 à l’aube on lit dans les bivouacs une proclamation de Napoléon : Soldats, voilà la bataille que vous avez tant désirée ! désormais, la victoire dépend de vous. [...] Que l’on dise de vous : “Il était à cette grande bataille sous les murs de Moscou.” Le 7 septembre (le 26 août selon le calendrier julien alors utilisé par les Russes), entre 5 et 6 heures du matin, la bataille débute par des opérations au centre et à l’extrême gauche française. De ce côté, le prince Eugène exécute sur le village de Borodino une attaque justement destinée à détourner l’attention ennemie du coeur du champ de bataille. Les chasseurs russes sont bousculés et repassent sur la rive droite de la Kalatsha par un pont qu’ils n’ont pas le temps de détruire derrière eux. Le 106e régiment de ligne, au lieu de se contenter d’occuper le village comme il en a l’ordre, traverse à leur poursuite, bute sur le corps d’armée de Dokhtourov au grand complet et est bientôt anéanti. La division d'Alexis Joseph Delzons Alexis Joseph Delzons échoue à conserver sa conquête face à la contre-attaque russe. Cependant, les troupes de Dokhtourov finissent par se retirer en détruisant cette fois le pont derrière elles. Eugène doit désormais attendre la prise des flèches pour donner l’assaut par le nord à la redoute Raïevski avec les divisions Morand et Gérard, qui ont également traversé la Kalatsha un kilomètre à l’ouest de Borodino. La division Jean-Baptiste Broussier reste en réserve sur la rive gauche.

Au centre est déclenché, à l’initiative française, un intense duel d’artillerie. Mais les canons français s’avèrent trop éloignés des lignes adverses. Ils doivent en être rapprochés, ce qui demande du temps, car il s’agit de déplacer une centaine de pièces. Les divisions Compans et Joseph Marie Dessaix Joseph Marie Dessaix, du corps de Davout, reçoivent l’ordre de s’emparer de la flèche la plus méridionale. Compans attaque en colonne tandis que la sécurité de ses arrières et de sa droite est assurée par Dessaix, qui se tient en réserve. L’artillerie russe les prend pour cible et les deux généraux sont blessés, ce qui n’interrompt toutefois pas la progression de leurs troupes. Davout s’élance malgré tout pour se mettre à leur tête, mais son cheval est tué au moment où la flèche de droite est prise. Le maréchal chute si lourdement que sa mort est annoncée. Napoléon dépêche Ney en renfort, Murat pour remplacer Davout et le général Jean Rapp pour suppléer Compans. Ils trouvent le prince d’Eckmühl bien vivant et c’est Rapp, au contraire, qui reçoit une blessure.

Après une heure de combat, Napoléon envoie l’infanterie de Ney et la cavalerie de Murat soutenir Davout, en leur attribuant une quarantaine de canons supplémentaires, et à sept heures trente, les flèches sont aux mains de la Grande Armée. Une contre-attaque russe menée par Bagration à l’aide de renforts obtenus de Koutouzov les en déloge bientôt. Ney les reprend une première fois à dix heures puis à nouveau à onze et enfin définitivement à onze heures trente. Jusque-là, après chaque succès, il a dû céder le terrain à Baggovout, que Barclay a positionné, avec des forces considérables et 24 canons, au village de Semenovskaya, juste au nord des flèches. Pendant que Ney, Davout et Murat mènent un assaut frontal, le corps de Junot parvient à traverser la forêt d’Utitsa jusqu’à l’arrière des fortins. Une batterie de cavalerie équestre russe repère le mouvement au moment où Junot s’apprête à attaquer et ouvre le feu sur les Français qui sont ensuite repoussés dans les bois par des fantassins de Baggovout. Lors de l’assaut décisif, ce sont près de 45 000 hommes et 400 canons que Napoléon lance à la conquête des flèches. Les Russes n’en ont que 20 000 à opposer mais résistent courageusement, jusqu’à ce que la blessure du général Bagration sape leur moral. Le général Konovnitsyne le supplée provisoirement et les Russes ramènent leur ligne défensive derrière le ruisseau Semionovskyi, où ils se trouvent sous la protection du feu de 300 de leurs canons. Dokhtourov est envoyé pour remplacer Konovnitsyne. Les combats vont se poursuivre plusieurs heures sur ce point sans que les Russes ne cèdent jamais le terrain.

À l’extrémité du flanc droit français, le général Poniatowski s’est porté devant Utitsa vers 8 heures du matin puis a repoussé Toutchkov vers la hauteur d’Utitsa. Durant les trois heures suivantes, ses efforts pour l’en déloger échouent jusqu’à ce que le soutien de Junot lui permette enfin de la prendre d’assaut. Les Polonais de la Grande Armée sont alors en mesure de tourner les Russes par leur gauche. Conscient de ce danger, Toutchkov organise une contre-attaque victorieuse au cours de laquelle il est mortellement blessé. Baggovout lui succède et parvient à maintenir sa position jusqu’à ce que le centre russe lui-même recule derrière le ruisseau Semionovskyi.

Mais l’effort principal de la Grande Armée se porte désormais sur la redoute Raïevski.

Au nord, Eugène de Beauharnais, après la prise du village de Borodino, a obliqué au sud-sud-est vers la grande redoute. Mais ses troupes, aux prises avec des contre-attaques russes, finissent par se désorganiser et se mettent à reculer. Il laisse le général Delzons protéger le village de Borodino et franchit la Kalatsha pour se porter par le nord sur la fortification. Son artillerie commence bientôt à repousser les Russes. Pendant ce temps, les divisions Morand (par le sud) et Broussier (par l’ouest) montent elles aussi à l’assaut de l’ouvrage. Les Français finissent par s’en rendre maîtres. Koutouzov, décidé à s’en resaisir, fait avancer une brigade et deux régiments de la garde russe, appuyés par trois batteries. Leur contre-attaque est victorieuse malgré l’intervention de la division Gérard en soutien de Morand. Les troupes russes reprennent possession de l’ouvrage.

L’artillerie française prend alors le premier rôle dans la bataille. Elle bombarde intensément aussi bien la grande redoute, depuis les positions d’Eugène, que les hauteurs de Semenovskaya depuis celles de Ney et Davout. Les effets dans les rangs adverses considérables. Le commandant de l’artillerie russe, le général Alexandre Ivanovitch Koutaïsov (Алекса́ндр Ива́нович Кута́йсовAlexandre Ivanovitch Koutaïsov, est tué, ce qui perturbe la conduite des opérations. Une partie des pièces laissées en réserve resteront inutilisées.

Les combats au corps à corps se poursuivent plusieurs heures durant, avec une intensité effrayante, mais sans résultat probant.

Koutouzov tente d’envoyer deux corps de cavalerie déboucher par surprise sur les arrières des alliés en débordant leur flanc gauche. La manoeuvre échoue, mais ralentit les opérations françaises et donne le temps à Koutouzov de renforcer son centre et sa propre gauche.

Vers quatorze heures, l’armée française repart à l’assaut de la redoute. Cette fois, ce sont les divisions Broussier, Morand et Gérard qui mènent l’attaque, avec le soutien de la cavalerie légère de Louis-Pierre-Aimé Chastel Louis-Pierre-Aimé Chastel au sud et du second corps de cavalerie de réserve au nord. Le général Auguste Jean Gabriel de Caulaincourt Auguste Jean Gabriel de Caulaincourt, qui vient d’en recevoir le commandement après la mort de Montbrun dans une charge précédente, se met à la tête de la division Pierre Wathier et réussit à s’emparer de la redoute. Il est tué peu après. Son succès entraîne le repli de la cavalerie russe au moment où la gauche et le centre de Koutouzov montrent des signes de faiblesse. Murat, Davout et Ney sont d’avis de faire intervenir la Garde impériale pour donner le coup de grâce à l’armée russe. Napoléon refuse, soucieux de conserver une réserve intacte alors qu’il est avancé si loin en territoire ennemi.

Il est alors environ 16 heures. Les Russes reculent de plusieurs centaines de mètres, mais préservent leur cohésion. À 18 heures, ils sont regroupés sur une nouvelle position, une ligne de crête située plus à l’est.

À la nuit tombante, Napoléon ramène l’armée sur ses bases de départ, tout en faisant garder le champ de bataille. Il est persuadé que les combats reprendront le lendemain, les résultats de la journée n’étant décisifs ni pour un camp ni pour l’autre. Cependant, à minuit, Koutouzov, estimant son armée trop diminuée pour continuer la lutte, ordonne la retraite. Elle commence le 8 au matin avant l’aube, en direction de Moscou.

Bilan

Les pertes sont énormes des deux côtés. Au moins 30 000 Français sont mis hors de combat, dont 6 500 tués, au nombre desquels figurent 49 généraux. Les Russes comptent 44 000 morts ou blessés. Au premier rang des vingt-quatre généraux victimes de la bataille se trouvent Bagration, qui mourra le 24 septembre suivant, et le général Toutchkov. Nombreux seront les survivants à périr au cours des jours ultérieurs, en particulier au sein de la Grande Armée, par suite du manque de soins ou d’approvisionnements.

Conséquences

La bataille tant désirée depuis l’entrée en campagne n’a pas été décisive. L’armée russe n’est pas détruite et n’a besoin que d’un peu de temps pour compenser ses pertes. A contrario, la victoire a coûté trop cher aux Français pour que leur situation s’en trouve notablement améliorée. Aussi le Tsar, une semaine plus tard, le 14 septembre 1812, lorsqu’ils entreront à Moscou, n’y verra-t-il pas une raison suffisante pour demander la paix. Le résultat de cette sanglante confrontation est donc particulièrement décevant pour Napoléon. Sa stratégie, basée sur la recherche du choc décisif qui détruit totalement la capacité de résistance ennemie, est en échec.

Carte de la bataille de la Moskowa (Moskova) ou de Borodino

Batailles napoléoniennes - Carte de la bataille de la Moskowa (Moskova) ou de Borodino

Tableau - « Bataille de Borodino ». Panorama peint en 1911-1912 par Franz Alexeïevitch Roubaud.

Batailles napoléoniennes - Tableau de la bataille de la Moskowa (Moskova) ou de Borodino -

Ordre de bataille

Forces russes : Général d'infanterie Mikhaïl Golenichtchev-Koutouzov Première armée de l'Ouest : Général d'infanterie Mikhaïl Barclay de Tolly 2e Corps d'infanterie : lieutenant général Karl Gustav Baggovout 4e division : Major général Prince Eugène de Wurtemberg 1re Brigade : Major général Ignati Rossi (blessé) Régiment d'infanterie de Tobolsk
Régiment d'infanterie de Volhynie
2e brigade : colonel Dmitri Pyshnitsky Régiment d'infanterie de Kremenchug
Régiment d'infanterie de Minsk
3e Brigade : colonel Egor Pillar 34e régiment de jaegers
4e régiment de jaegers
4e brigade d'artillerie : colonel Alexeï Voyeikov (mortellement blessé) 4e compagnie d'artillerie
7e compagnie d'artillerie légère
8e compagnie d'artillerie légère
17e Division : lieutenant général Zakhar Olsoufiev III 1re Brigade : Major général Piotr Ivelitch IV (blessé) Régiment d'infanterie de Riazan
Régiment d'infanterie de Brest
2e Brigade : Major général Iakob Vadkovsky (blessé) Régiment d'infanterie de Belozersk
Régiment d'infanterie de Willmandstrand
3e Brigade : colonel Iakob Potemkine 30e régiment de jaegers
48e régiment de jaegers
17e brigade d'artillerie : colonel Ivan Ditterix II (blessé) 17e compagnie d'artillerie
32e compagnie d'artillerie légère
33e compagnie d'artillerie légère
3e Corps d'infanterie : lieutenant général Nikolaï Toutchkov I (mortellement blessé) 1re division de grenadiers : Major général Pavel Stroganov 1re Brigade : colonel Piotr Jeltoukhine II Régiment de Leib-grenadiers
Régiment de grenadiers du Comte Araktcheïev
2e brigade : Major général Alexandre Tsvilenev Régiment d'infanterie de Pavlovsk
Régiment d'infanterie d'Iekaterinoslav
3e Brigade : Major général Boris Foch I Régiment d'infanterie de St. Petersbourg
Régiment d'infanterie de Tauride
3e Division : lieutenant général Piotr Petrovitch Konovnitsyne (blessé) 1re Brigade : Major général Alexandre Toutchkov IV (tué) Régiment d'infanterie de Muromsk
Régiment d'infanterie de Revel
1er bataillon de grenadiers réunis
2e brigade : colonel Demid Mesheryakov (blessé) Régiment d'infanterie de Tchernigov
Régiment d'infanterie de Selenguinsk
2e bataillon de grenadiers réunis
3e Brigade : Major général Prince Ivan Shakhovsky 20e régiment de jaeger
21e régiment de jaeger
3e brigade d'artillerie Demi-compagnie de la 1re compagnie d'artillerie
6e compagnie d'artillerie légère
4e Corps d'infanterie : lieutenant général Alexandre Ostermann-Tolstoï (blessé) 11e division : Major général Nikolaï Bakhmetyev I (blessé) 1re brigade : Major général Pavel Tchoglokov Régiment d'infanterie de Kexholm
Régiment d'infanterie de Pernau
2e brigade : Major général Vassili Laptev (blessé) Régiment d'infanterie de Polotsk
Régiment d'infanterie de Ielets
3e Brigade : colonel Adam Bistrom II 1er régiment de jaegers
33e régiment de jaegers
11e brigade d'artillerie : lieutenant-colonel Alexandre Maleyev II 2e compagnie d'artillerie
3e compagnie d'artillerie légère
Demi-compagnie de la 4e compagnie d'artillerie légère
23e division : Major général Alexeï Bakhmetyev III (blessé) 1re brigade : Major général Prince Ivan Gourielov (Gouriel) Régiment d'infanterie d'Iekaterinbourg
Régiment d'infanterie de Rylsk
2e brigade : Major général Fedor Aleksopol (blessé) Régiment d'infanterie de Koporsk
18e régiment de jaegers
23e brigade d'artillerie 44e compagnie d'artillerie légère
2e brigade de grenadiers réunis : colonel Sergei Ostrovski 1er bataillon de grenadiers réunis
2e bataillon de grenadiers réunis
5e Corps d'infanterie : lieutenant général Nikolaï Lavrov Division d'infanterie de la Garde : lieutenant général Nikolaï Lavrov 1re Brigade : Major général Baron Grigory Rosen I Régiment Preobrajenski de la Garde
Régiment Semionovski de la Garde
2e brigade : colonel Matveï Khrapovitski (blessé) Régiment Izmaïlovski de la Garde
Régiment Litovski de la Garde
3e Brigade : colonel Karl Bistrom I Régiment de jaegers de la Garde
Régiment Finlyandskii de la Garde
Brigade d'artillerie de la Garde : colonel Alexandre Eyler 1re compagnie d'artillerie de la Garde du grand-duc Mikhaïl Pavlovskii
2e compagnie d'artillerie de la Garde du Comte Araktcheïev
1re compagnie légère du Major général Kaspersky
2e compagnie légère du capitaine Gogel
Artillerie des équipages de la Garde
1re brigade de grenadiers : colonel Prince Grigory Kantakuzen (tué) 1er bataillon de grenadiers de la 1re Division
2e bataillon de grenadiers de la 1re division
1er bataillon de grenadiers de la 4e division
2e bataillon de grenadiers de la 4e division
1re division de cuirassiers : Major général Nikolaï Borozdine II 1re brigade : Major général Ivan Shevich Régiment des chevaliers gardes
Régiment de gardes à cheval
2e brigade : Major général Nikolaï Borozdine II Régiment de leib-cuirassiers du Tsar
Régiment de leib-cuirassiers de la Tsarine
Régiment de cuirassiers d'Astrakhan
Brigade d'artillerie à cheval de la Garde : colonel Peter Kozen 1re batterie d'artillerie à cheval
2e batterie d'artillerie à cheval
6e Corps d'infanterie : Général d'infanterie Dmitri Dokhtourov 7e Division : lieutenant général d'artillerie Piotr Kaptsevitch 1re Brigade : colonel Dmitri Liapounov IV Régiment d'infanterie de Moscou
Régiment d'infanterie de Pskov
2e Brigade : colonel Alexeï Aigustov Régiment d'infanterie de Libau
Régiment d'infanterie de Sofia
3e Brigade : lieutenant-colonel Nikanor Kashirinov 11e régiment de jaegers
36e régiment de jaegers
7e brigade d'artillerie : lieutenant-colonel Danil Devel 7e batterie de position
12e compagnie d'artillerie légère
13e compagnie d'artillerie légère
24e division : Major général Piotr Likhachev I (captured) 1re Brigade : Major général Ivan Tsybulsky (blessé) Régiment d'infanterie d'Ufa
Régiment d'infanterie de Shirvan
2e brigade : colonel Piotr Denisyev Régiment d'infanterie de Butyrsk
Régiment d'infanterie de Tomsk
3e Brigade : colonel Nikolaï Vuich 19e régiment de jaegers
40e régiment de jaegers
24e brigade d'artillerie : lieutenant-colonel Ivan Efremov (blessé) 24e compagnie d'artillerie
45e compagnie d'artillerie légère
46e compagnie d'artillerie légère
1er Corps de cavalerie de réserve : lieutenant général Fedor Ouvarov 1re Brigade : Major général Anton Tchalikov Régiment de dragons de la Garde
Régiment de uhlans de la Garde
2e Brigade : Major général Vassili Orlov-Denisov Régiment de hussards de la Garde
Régiment de cosaques de la Garde
Sotnia de cosaques de la Mer noire de la Garde
3e Brigade : Major général Alexeï Vsevolozhsky I Régiment de hussards d'Elizavetgrad
Régiment de dragons de Nezhinsk
2e compagnie d'artillerie à cheval de la 1re brigade d'artillerie de réserve
2e Corps de réserve de cavalerie : Major général Fedor (Friedrich Nicholas Georg) Korf 1re brigade : colonel Nikolaï Davydov Régiment de dragons de Moscou
Régiment de dragons de Pskov
2e Brigade : Major général Semen Panchulidzev II Régiment de hussards d'Izumsk
Régiment de lanciers polonais
6e compagnie d'artillerie à cheval de la 2e brigade d'artillerie de réserve
3e Corps de réserve de cavalerie : Major général Fedor Korf 1re brigade : Major général Stepan Dyatkov Régiment de dragons de Curonian
Régiment de dragons d'Orenbourg
2e brigade : colonel Baron Cyprian Creitz (blessé) Régiment de dragons d'Irkoutsk
Régiment de dragons de Siberie
3e brigade : Major général Ivan Dorokhov Régiment de hussards de Marioupol
Régiment de hussards de Sumsk
7e compagnie d'artillerie à cheval de la 3e brigade d'artillerie de réserve
Forces irrégulières : général de cavalerie Matveï Platov Unités indépendantes Régiment de l'Ataman des cosaques du Don
1er Régiment des cosaques du Boug
1er Régiment des cosaques Bachkirs
1er Régiment des cosaques du Teptyarsk
1re Brigade : lieutenant-colonel Maxim Vlasov III Régiment des cosaques du Don d'Adrianov II
Régiment des cosaques du Don de Tchernozubov VIII
Régiment des cosaques du Don de Vlasov III
Régiment de cavalerie tatare de Perekop
2e Brigade : Major général Nikolaï Ilovaisky V Régiment des cosaques du Don d'Ilovaisky V
Régiment des cosaques du Don de Grekov XVIII
3e Brigade : Major général Vassili Denisov VII Régiment des cosaques du Don de Denisov VII
Régiment des cosaques du Don de Zhirov
5e Brigade : Major général Dmitri Kouteïnikov II Régiment des cosaques du Don de Kharitonov VII
Régiment de cavalerie tatare de Simferopol
Artillerie 2e compagnie d'artillerie des cosaques du Don
Artillerie reserve 1re brigade d'artillerie de la 1re division de grenadiers 1re compagnie d'artillerie légère
2e compagnie d'artillerie légère
3e brigade d'artillerie de la 3e division d'infanterie 5e compagnie d'artillerie légère
2e brigade d'artillerie de réserve 4e compagnie d'artillerie à cheval
5e compagnie d'artillerie à cheval
29e compagnie d'artillerie
30e compagnie d'artillerie
3e brigade d'artillerie de réserve 9e compagnie d'artillerie à cheval
10e compagnie d'artillerie à cheval
4e compagnie de pontonniers
4e brigade d'artillerie de remplacement
Deuxième armée de l'Ouest : Général d'infanterie Piotr Bagration (mortellement blessé) 7e Corps d'infanterie : lieutenant général Nikolaï Raïevsky 12e Division : Major général Illarion Vassiltchikov I (blessé) 1re Brigade : lieutenant-colonel Andreï Bogdanovsky (blessé) Régiment d'infanterie de Narva
Régiment d'infanterie de Smolensk
2e brigade : colonel Karl Friedrich Pantzerbiter (blessé) Régiment d'infanterie de Novoingermanland
Régiment d'infanterie d'Aleksopol
3e brigade : colonel Andreï Glebov (blessé) 6e régiment de jaegers
41e régiment de jaegers
26e division : Major général Ivan Paskevitch 1re brigade : lieutenant-colonel Nikolaï Kadyshev (tué) Régiment d'infanterie de Nijni Novgorod
Régiment d'infanterie d'Orel
2e brigade : colonel Yeremei (Geronimo) Savoini (blessé) Régiment d'infanterie de Ladoga
Régiment d'infanterie de Poltava
3e brigade : colonel Fedor Gogel I 5e régiment de jaegers
42e régiment de jaegers
26e brigade d'artillerie : lieutenant-colonel Gustav Shulman II 26e compagnie d'artillerie
47e compagnie d'artillerie légère
8e Corps d'infanterie : lieutenant général Mikhaïl Borozdine I 2e division de grenadiers : Major général Karl von Mecklenburg-Schwerin (blessé) 1re brigade : colonel Ivan Shatilov (blessé) Régiment de grenadiers de Kiev
Régiment de grenadiers de Moscou
2e brigade : colonel Ivan Buxhöwden (tué) Régiment de grenadiers d'Astrakhan
Régiment de grenadiers de Fanagoria grenadier régiment
3e brigade : colonel Dmitri Levin Régiment de grenadiers de Siberie
Régiment de grenadiers de Petite Russie
2e brigade d'artillerie : colonel Alexandre Boguslavsky 11e compagnie d'artillerie
Division de la 21e compagnie d'artillerie légère
27e division : Major général Dmitri Neverovski (blessé) 1re brigade : colonel Maxim Stavitsky II (blessé) Régiment d'infanterie d'Odessa
Régiment d'infanterie de Tarnopol
2e brigade : colonel Alexandre Knyajnine I (blessé) Régiment d'infanterie de Vilna
Régiment d'infanterie de Simbirsk
3e Brigade : colonel Alexeï Voyeikov du régiment Preobrajenski de la Garde 49e régiment de jaegers
50e régiment de jaegers
Artillerie 32e compagnie d'artillerie (tirée de la 3e brigade d'artillerie de réserve)
2e division de grenadiers réunis : Major général Mikhaïl Vorontsov (blessé) 1re brigade 1er bataillon de grenadiers réunis de la 7e division
2e bataillon de grenadiers réunis de la 7e division
1er bataillon de grenadiers réunis de la 24e division
2e bataillon de grenadiers de la 24e division
2e brigade 1er bataillon de grenadiers de la 2e division de grenadiers
2e bataillon de grenadiers de la 2e division de grenadiers
1er bataillon de grenadiers de la 12e division
2e bataillon de grenadiers de la 12e division
2e bataillon de grenadiers de la 26e division
1er bataillon de grenadiers réunis de la 27e division
2e bataillon 27e division grenadiers réunis
Artillerie 1re compagnie d'artillerie à cheval du Don
Artillerie attachée au 8e Corps 1re brigade : lieutenant-colonel Karl Taube de la brigade d'artillerie de la Garde 3e compagnie d'artillerie
3e brigade Demi-compagnie de la 1re compagnie d'artillerie
3e brigade d'artillerie de réserve 31e compagnie d'artillerie
Cavalerie de la 2e armée de l'Ouest : lieutenant général Dmitri Golitsyne V 2e division de cuirassiers : Major général Ilya Duka II 1re Brigade, Major général Nikolaï Kretov (blessé) Régiment de cuirassiers d'Iekaterinoslav
Régiment de cuirassiers de l'ordre de Voyennogo
2e brigade : colonel Mikhaïl Tolbouzine I (mortellement blessé) Régiment de cuirassiers de Gloukhov
Régiment de cuirassiers de Petite Russie
Régiment de cuirassiers de Novgorod
4e Corps de cavalerie de réserve : Major général Karl Sievers I (blessé) 1re brigade : Major général Ivan Panchulidzev I Régiment de dragons de Kharkov
Régiment de dragons de Tchernigov
2e brigade : colonel Egor Emmanuel (blessé) Régiment de dragons de Kiev
Régiment de dragons de Novorossiïsk
3e Brigade : colonel Dmitri Vassiltchikov II Régiment de hussards d'Akhtyrsk
Régiment de uhlans de Lithuanie
Troupes irrégulières de la deuxième armée de l'Ouest : Major général Akim Karpov II Forces cosaques Régiment de cosaques du Don de Bykhalov I
Régiment de cosaques du Don de Grekov XXI
Régiment de cosaques du Don d'Ilovaisky X
Régiment de cosaques du Don d'Ilovaisky XI
Régiment de cosaques du Don de Karpov II
Régiment de cosaques du Don de Komissarov I
Régiment de cosaques du Don de Melnikov IV
Régiment de cosaques du Don de Sysoyev III
Artillerie de réserve de la seconde armée de l'Ouest 12e brigade d'artillerie (de la 12e division) : lieutenant-colonel Iakob Sablin (blessé) 12e compagnie d'artillerie
22e compagnie d'artillerie légère
23e compagnie d'artillerie légère
2e brigade d'artillerie (de la 2e division de grenadiers) 20e compagnie d'artillerie légère
21e compagnie d'artillerie légère
23e brigade d'artillerie (de la 23e division) : lieutenant-colonel Lavr Goulevitch 23e compagnie d'artillerie
26e brigade d'artillerie (de la 26e division) 48e compagnie d'artillerie légère
3e brigade d'artillerie de réserve 4e compagnie de pontonniers
Opolchenye Opolchenye de Moscou : lieutenant général Irakly Morkov 1re division 1er régiment de jaegers
4e régiment de cosaques à pied
6e régiment de cosaques à pied
2e division 7e régiment de cosaques à pied
3e division : Major général Fedor Talyzine I 2e régiment de jaegers
3e régiment de jaeger
1er régiment de cosaques à pied
3e régiment de cosaques à pied
Militia Troupes de Vereya et du district (uezd) de Volokolamsk
Opolchenye de Smolensk : lieutenant général Nikolaï Lebedev (blessé) Opolchenye du district de Belsk : lieutenant-colonel Pavel Rachinsky
Opolchenye du district de Viazma : lieutenant-colonel Viazemsky
Opolchenye du district de Gjatsk : sous-lieutenant Gleb Mikulin
Opolchenye du district de Dorogobouj : colonel Egor Sivai
Opolchenye du district de Doukhovo : colonel Alexeï Lebedev
Opolchenye du district d'Ielnia : Major Dmitri Glinka
Opolchenye du district de Krasnyi : lieutenant Gramotin
Opolchenye du district de Roslavl : capitaine d'état-major Bogdan Azanchevsky
Opolchenye du district de Smolensk : lieutenant-colonel Mikhaïl Vonlyarlyarsky
Opolchenye du district de Sytchev : capitaine de 2e rang Alexeï Melnikov
Opolchenye du district d'Ioukhnov : lieutenant-colonel Piotr Lagounov I

Forces françaises : Napoleon I Garde impériale Jeune Garde : maréchal Adolphe Edouard Mortier Brigade de la division Delaborde : Général de brigade Pierre Berthezène 4e régiment de voltigeurs : colonel-major Thomas-Patrice Nagle
4e régiment de tirailleurs : colonel-major Simon Robert
5e régiment de voltigeurs : colonel-major Joseph-Victorien Sicard
2e Division de la Garde : Général de division François Roguet 1re brigade : Général de brigade Jean-Pierre Lanabère (tué) 1er régiment de tirailleurs de la Garde : colonel Lenuart
1er régiment de voltigeurs de la Garde : colonel Mallet
2e brigade : Général de brigade Louis Léger Boyeldieu Régiment des fusiliers-chasseurs de la Garde : colonel Vrenier
Régiment des fusiliers-grenadiers de la Garde : colonel Bodlen
Artillerie : colonel Villeneuve 3e régiment d'artillerie à pied de la Jeune Garde
2e compagnie du bataillon du train d'artillerie de la Garde
Légion de la Vistule : Général de division Michel Marie Claparède 1er régiment de la Vistule : colonel Konsinovski
2e régiment de la Vistule : colonel Malchevski
3e régiment de la Vistule : colonel Fondzelski
13e compagnie du 8e régiment d'artillerie à pied
Artillerie de réserve : Général de division Henri-Marie Nourry
3e régiment d'artillerie à pied de la Vieille Garde
Détachement du 1er bataillon du train d'artillerie de la Garde
5e et 7e batteries à pied de la brigade d'artillerie prussienne
Vieille Garde : maréchal Francois Joseph Lefebvre 3e division de la Garde : Général de division Philibert Jean-Baptiste François Curial 1re brigade : Général de brigade Joseph Boyer de Rebeval 1er régiment de chasseurs à pied : Général de brigade Jean-Louis Gros
2e régiment de chasseurs à pied : colonel Baron Rozet
Artillerie : chef de bataillon Cotten 1er régiment d'artillerie à pied de la Vieille Garde
2e régiment d'artillerie à pied de la Jeune Garde
2e brigade : Général de brigade Claude Étienne Michel 1er régiment de grenadiers à pied : colonel Lored de Legras
2e régiment de grenadiers à pied : colonel Baron Louis Harlet
3e régiment de grenadiers à pied : Général de brigade Ralph Dundas Tindal
Artillerie : Major Boulart 2e régiment d'artillerie à pied de la Vieille Garde
1er régiment d'artillerie à pied de la Jeune Garde
4e compagnie du 2e bataillon du train d'artillerie de la Garde
Détachement du 1er bataillon du train d'artillerie de la Garde
Détachements des 4e et 7e bataillon du train d'artillerie
Cavalerie de la Garde : maréchal Jean Baptiste Bessières Division de cavalerie de la Garde : Général de division Frédéric Henri Walther 1re brigade : Général de division Charles Lefevbre-Desnouettes Régiment des chasseurs à cheval de la Garde : Général de division Claude-Étienne Guyot
Mamelouks de la Garde : Chef d'escadron Karmann
2e brigade : Général de division Raymond Gaspard de Saint Sulpice Régiment des dragons de l'impératrice : colonel Letort
3e brigade : Général de division Frédéric Henri Walther Régiment des grenadiers à cheval de la Garde : Général de brigade Louis Lepic
4e brigade : Général de brigade Wincenty Krasiński 1er régiment de lanciers polonais de la Garde : colonel Pierre Dautancourt
5e brigade : Général de brigade Pierre David de Colbert-Chabanais 2e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde : colonel Dubya de Ferrier
6e brigade : Général de division Antoine Jean Auguste Henri Durosnel Gendarmerie d'élite : colonel Henri
Artillerie : chef d'escadron Jean Marin-Dubuard 1er régiment d'artillerie à cheval de la Vieille Garde
2e régiment d'artillerie à cheval de la Vieille Garde
Détachement du 2e bataillon du train d'artillerie de la Garde
Détachement du 7e bataillon du train d'artillerie
Artillerie de réserve de la Garde : Général de division Jean Barthelemy Sorbier Artillerie à pied : colonel Antoine Drouot 4e compagnie de la Vieille Garde
5e compagnie de la Vieille Garde
6e compagnie de la Vieille Garde
Détachement du 1er bataillon du train d'artillerie de la Garde
Détachement du 2e bataillon du train d'artillerie de la Garde
Artillerie à cheval : Général de brigade Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice 3e compagnie de la Vieille Garde
4e compagnie de la Vieille Garde
Génie : Général de brigade François-Joseph Kirgener Compagnie de sapeurs de la Vieille Garde
Détachement des marins de la Garde
6e compagnie des marins de la Garde
7e compagnie des marins de la Garde
1er corps : maréchal Louis Nicolas Davout (blessé) 1re division : Général de division Charles Antoine Louis Alexis Morand 1re brigade : Général de brigade Alexandre Dalton 13e régiment d'infanterie légère : colonel Pierre Jacques du Bousquet d'Argence
2e brigade : Général de brigade Pierre Guillaume Gratien 17e régiment d'infanterie de ligne : colonel Baron Louis Vasserot
3e brigade : Général de brigade Charles Auguste Bonnamy (blessé, captured) 30e régiment d'infanterie de ligne : colonel Charles Joseph Buquet (blessé)
Artillerie : capitaine Beroville 1re compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
7e compagnie du 1er régiment d'artillerie à cheval
1re et 2e compagnies du 1er bataillon principal du train
Auxiliaires : chef de bataillon Girarden 6e compagnie du 3e bataillon de sapeurs
1re compagnie du 12e bataillon des équipages
2e division : Général de division Louis Friant 1re brigade : Général de brigade François Marie Dufour (blessé) 15e régiment d'infanterie légère : Major Brice
2e brigade : Général de brigade Antoine Baudouin Gisbert Van Dedem Van de Gelder 33e régiment d'infanterie de ligne : colonel Étienne François Raymond Pouchelon (blessé)
3e brigade : colonel Groisne 48e régiment d'infanterie de ligne : colonel Joseph Groisne
2e et 3e bataillons du régiment Joseph Napoleon (Espagnol) : colonel Jean-Baptiste-Marie-Joseph de Tschudy
Artillerie : chef de bataillon Cabrié 2e compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
5e compagnie du 3e régiment d'artillerie à cheval
4e et 6e compagnies du 9e bataillon du train
Auxiliaires 5e compagnie du 5e bataillon de sapeurs
4e compagnie du 12e bataillon des équipages
3e division : Général de division Maurice Étienne Gérard 1re brigade : Général de brigade Louis Nicolas Marin Leclerc des Essarts 7e régiment d'infanterie légère : colonel Jean-François Rome (blessé)
2e brigade : colonel Henri-Aloyse-Ignace Baudinot 12e régiment d'infanterie de ligne : Major Nicolle
3e brigade : Général de division Maurice Étienne Gérard 21er régiment d'infanterie de ligne : colonel Francois Marie Cyprien Teullé (blessé)
127e régiment d'infanterie de ligne (n'a pas pris part à la bataille)
Artillerie : colonel Christophe Pelgrin 3e compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
4e compagnie du 3e régiment d'artillerie à cheval
7e et 4e compagnies du 1er bataillon principal du train
1re et 4e compagnies du 1er bataillon du train
Auxiliaires 9e compagnie du 5e bataillon de sapeurs
1re et 3e compagnies du 12e bataillon des équipages
4e division : Général de division Joseph Marie Dessaix (blessé) 1re brigade : Général de brigade Jean Parfait Friederichs 85e régiment d'infanterie de ligne : colonel Jean-Pierre Piat
2e brigade : Général de brigade François Joseph Leguay 108e régiment d'infanterie de ligne : colonel Michel-Jacques-François Achard (blessé)
2e Hesse-Darmstadt "Leib" régiment (n'a pas pris part à la bataille)
Artillerie : chef de bataillon Thevenot 9e compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
2e compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
3e et 6e compagnies du 1er bataillon du train
Auxiliaires 3e compagnie du 2e bataillon de sapeurs
4e compagnie du 12e bataillon des équipages
5e division : Général de division Jean-Dominique Compans (blessé) 1re brigade : Général de brigade Jean Duppelin 25e régiment d'infanterie de ligne : colonel Dunesme
2e brigade : Général de brigade François Antoine Teste (blessé) 57e régiment d'infanterie de ligne : colonel Jean-Louis Charrière
3e brigade : Général de brigade Pierre Jules César Guyardet 61er régiment d'infanterie de ligne : colonel Baron Charles Bouge
4e brigade : Général de brigade Louis Longchamp 111e régiment d'infanterie de ligne : colonel Juillet
Artillerie : chef de bataillon Klie 2e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
16e compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
2e et 4e compagnies du 9e bataillon principal du train
Auxiliaires 5e compagnie du 3e bataillon de sapeurs
3e et 5e compagnies du 12e bataillon des équipages
Artillerie de réserve 3e compagnie du 1er régiment d'artillerie à pied
17e compagnie du 1er régiment d'artillerie à pied
6e compagnie du 7e régiment d'artillerie à pied
Parc d'artillerie 1re, 5e et 6e compagnies du 1er bataillon du train
Génie : chef de bataillon Proust
8e compagnie du 5e bataillon de sapeurs
5 compagnies du 9e bataillon du train
5 compagnies du 12e bataillon des équipages
Cavalerie légère : Général de brigade Alexandre Louis Robert Girardin d'Ermenonville - rattaché au 1er Corps de cavalerie 1re brigade de cavalerie légère : Général de brigade Alexandre Louis Robert Girardin d'Ermenonville 2e régiment de chasseurs : colonel Mathis
9e régiment de uhlans polonais : colonel Pzyshikhovski
2e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle 1er régiment de chasseurs : colonel Charles-André Méda (mortellement blessé à Chevardino le 5 septembre)
3e régiment de chasseurs : chef d'escadron Dejean
III Corps : maréchal Michel Ney 10e division : Général de division François Roch Ledru des Essarts 1re brigade : Général de brigade Louis Thomas Gengoult 24e régiment d'infanterie légère : colonel de Julienne de Bellair
1er régiment portugais d'infanterie de ligne : colonel François Antoine Freire-Pégo
2e brigade : Général de brigade Charles Stanislas Marion (tué) 46e régiment d'infanterie de ligne : colonel Jean Louis Brue
3e brigade : Général de brigade Jean-Baptiste Bruny 72e régiment d'infanterie de ligne : colonel Lafitte
Artillerie : chef de bataillon Ragmey 12e compagnie du 5e régiment d'artillerie à pied
5e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
Auxiliaires 1re et 2e compagnies du 6e bataillon principal du train
7e compagnie du 3e bataillon de sapeurs
11e division : Général de division Jean Nicolas Razout 1re brigade : Général de brigade Claude-Antoine Compère (tué) 2e régiment portugais d'infanterie de ligne : Major Xavier
2e brigade : Général de brigade Joseph Antoine René Joubert 18e régiment d'infanterie de ligne : colonel Pierre de Pelleport
4e régiment d'infanterie de ligne : colonel Massy (tué)
3e brigade : Général de brigade François Nivard Charles Joseph d'Hénin 93e régiment d'infanterie de ligne : colonel Pierre-François Bauduin (blessé)
Artillerie : chef de bataillon Bernard 18e compagnie du 5e régiment d'artillerie à pied
6e compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
Auxiliaires 1re et 3e compagnies du 6e bataillon principal du train
9e compagnie du 3e bataillon de sapeurs
25e (Wurtemberg) division : Général de division Jean Gabriel Marchand Régiment temporaire d'infanterie Wurtembergeoise : Major général Ernst Eugen Freiherr von Hügel et colonel Stockmayer
Artillerie : lieutenant-colonel von Brandt 1er régiment wurtembergeois d'artillerie à pied
2e régiment wurtembergeois d'artillerie à pied
1er régiment d'artillerie à cheval
Cavalerie légère 9e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Pierre Mourier 11e régiment de hussards (Hollandais) : colonel de Collaert
6e régiment de chevau-légers lanciers : chef d'escadron Jacob
4e régiment de chasseurs wurtembergeois du roi : von Munchigen
14e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Frédéric Auguste Beurmann 4e régiment de chasseurs à cheval : colonel Boulnois
28e régiment de chasseurs à cheval : Major de Quinto d'Avogrado
1er régiment wurtembergois de chevau-légers : colonel von Falkenstein
2e régiment wurtembergois de chevau-légers : colonel von Normann-Erenfels
2e régiment wurtembergois d'artillerie à cheval
Artillerie de réserve : colonel Marie Claude Bernard Verrier Artillerie : 16e compagnie du 1er régiment d'artillerie à pied
Batterie de réserve wurtembergeoise
Artillerie régimentaire wurtembergeoise
Parc d'artillerie : 4e et 5e compagnies du 6e bataillon d'artillerie du train
Génie : chef de bataillon Campredon 3e compagnie du 1er bataillon de sapeurs
6e compagnie du génie
8e compagnie du 1er bataillon de pontonniers
5e compagnie de d'artisans artilleurs
IVe Corps : Eugène de Beauharnais 13e division : Général de division Alexis Joseph Delzons 1re brigade : Général de brigade Léonard Huard de Saint Aubin (tué) 8e régiment d'infanterie légère : colonel Serrant
84e régiment d'infanterie de ligne : colonel Jean-Gaudens-Claude Pégot
1er régiment provisoire croate : colonel Marko Šljivarić
2e brigade : Général de brigade Louis Auguste Marchand de Plauzonne (tué) 92e régiment d'infanterie de ligne : Major Jean Marie Tissot
106e régiment d'infanterie de ligne : colonel Bertrae (blessé)
Artillerie : chef de bataillon Demay 9e compagnie du 2e régiment d'artillerie à pied
2e compagnie du 4e régiment d'artillerie à cheval
2e et 3e compagnies du 7e bataillon du train
Auxiliaires : 7e compagnie du 1er bataillon de sapeurs
14e division : Général de division Jean-Baptiste Broussier 1re brigade : Général de brigade Louis Bertrand de Sivray 18e régiment d'infanterie légère : colonel Louis-Marie Gaussart
53e régiment d'infanterie de ligne : colonel Pierre Andre Grobon
1re et 4e bataillons du régiment Joseph Napoleon (Espagnol) : Major Dorey
2e brigade : Général de brigade Louis Alméras 9e régiment d'infanterie de ligne : colonel Vautré
35e régiment d'infanterie de ligne : colonel Penant
Artillerie : chef de bataillon Hermann 7e compagnie du 2e régiment d'artillerie à pied
3e compagnie du 4e régiment d'artillerie à cheval
1re et 6e compagnies du 7e bataillon du train
Auxiliaires 2e compagnie du 1er bataillon de sapeurs
Garde royale italienne : Général de brigade Joseph Lechi
Brigade d'infanterie : Général de brigade Joseph Lechi
Vélites royaux : colonel Moroni
Régiment d'infanterie de la Garde : Général de brigade Joseph Lechi
Régiments de conscrits de la Garde : colonel Peraldi
Brigade de cavalerie : Général de brigade Triaire Garde d'honneur : capitaine Widman
Régiment de dragons de la Garde : colonel Jacquet
Régiment de dragons de la Reine : colonel Narboni
Artillerie : chef de bataillon Clément 1er régiment italien d'artillerie à pied
2e régiment italien d'artillerie à pied
1er régiment italien d'artillerie à cheval
1re et 2e compagnies du train d'artillerie de la Garde italienne
2e compagnie d'artisans de la Garde italienne
Auxiliaires 1re compagnie du 1er bataillon italien de sapeurs
Marins de la Garde italienne
Cavalerie du Corps : Général de division Philippe Antoine Ornano 12e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Claude Raymond Guyon 9e régiment de chasseurs à cheval : colonel de Bruneteau de Sainte-Suzanne
19e régiment de chasseurs à cheval : colonel Vincent
13e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Giovanni Villata 2e régiment italien de chasseurs à cheval : colonel Banko
3e régiment italien de chasseurs à cheval : colonel Rambourgt
Division de cavalerie bavaroise : Général de division von Preysing-Moos 21re brigade de cavalerie légère : Général de division von Seydewitz 3e régiment de chevau-légers bavarois du Kronprinz : colonel Elbracht
6e régiment de chevau-légers bavarois de Bubenhofen : colonel von Dietz
22e brigade de cavalerie légère : Général de division von Preysing-Moos 4e régiment de chevau-légers bavarois : colonel Seyssel
5e régiment de chevau-légers bavarois : colonel Gaddum
Brigade d'artillerie 1er régiment bavarois d'artillerie à cheval : capitaine Wiedemann
Artillerie de réserve 5e compagnie du 2e régiment d'artillerie à pied
12e compagnie du 2e régiment d'artillerie à pied
2e compagnie du 1er régiment italien d'artillerie à pied
7e compagnie du 1er régiment italien d'artillerie à pied
Auxiliaires 5e compagnie et détachement du 7e bataillon du train
5e et 6e compagnies et détachement du 9e bataillon italien du train
1re compagnie et détachement des 2e et 6e compagnies du 9e bataillon des équipages
1re compagnie du 2e bataillon de pontonniers
1re et 3e compagnies du 1er bataillon italien des équipages
5e Corps : Général de division Józef Antoni Poniatowski 16e Division : Général de division Izydor Krasiński 1re brigade : Général de brigade Izydor Krasiński 3e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Blumer
15e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Strishevski
2e Brigade : Général de brigade Franciszek Paszkowski 16e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Prince Constantin Czartoryski
Artillerie : chef de bataillon Sowinski 3e compagnie du régiment polonais d'artillerie à pied
12e compagnie du régiment polonais d'artillerie à pied
3e compagnie du bataillon du train d'artillerie polonaise
Auxiliaires 1re compagnie du bataillon polonais de sapeurs
Détachement de la compagnie d'artisans artilleurs polonais
18e Division : Général de division Charles Kniaziewicz 1re brigade : Général de brigade Łukasz Biegański 2e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Shimanowski
8e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Kajetan Stuart
2e Brigade : Général de brigade Stanisław Potocki 12e régiment polonais d'infanterie de ligne : colonel Mathias Wiezbinski
Artillerie : chef de bataillon Ouchinski 4e compagnie du régiment polonais d'artillerie à pied
5e compagnie du régiment polonais d'artillerie à pied
2e compagnie du bataillon du train d'artillerie polonais
2e compagnie du bataillon du train d'artillerie polonais
Auxiliaires : Une compagnie du bataillon polonais de sapeurs
Cavalerie : Général de division Michał Ignacy Kamieński 18e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Józef Niemojewski 4e régiment polonais de chasseurs à cheval : colonel Dulfus
19e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Tadeusz Tyszkiewicz 1er régiment polonais de chasseurs à cheval : colonel Constantin Przebendowski
12e régiment de uhlans polonais : colonel Joseph Rzyszczewski
20e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Antoni Paweł Sułkowski 5e régiment polonais de chasseurs à cheva : colonel Sigismond Kurnatowski
13e régiment polonais de hussards : colonel Joseph Tulinski
Artillerie de réserve : colonel Antoine Gurski 2e compagnie polonaise d'artillerie à cheval
14e compagnie polonais d'artillerie à pied
Artillerie régimentaire polonaise
Auxiliaires : 4e et 5e compagnies du bataillon du train d'artillerie polonaise
Une compagnie de pontonniers polonais
Deux compagnies du bataillon de sapeurs polonais
Quatre compagnies du bataillon polonais des équipages
VIIIe Corps : Général de division Jean Andoche Junot 23e division d'infanterie : Général de division Jean-Victor Tharreau (mortellement blessé) 1re brigade : Général de brigade François Étienne Damas (tué) 3e bataillon westphalien d'infanterie légère : lieutenant-colonel von Hessberg
2e régiment westphalien d'infanterie de ligne : colonel von Fulgraf
6e régiment westphalien d'infanterie de ligne : colonel Rouel
2e Brigade : Général de brigade Karl Heinrich Emil Alexandre von Borstell 2e bataillon westphalien d'infanterie légère : lieutenant-colonel Bödicker
3e régiment westphalien d'infanterie de ligne : colonel Bernard
7e régiment westphalien d'infanterie de ligne : colonel Smallian
Artillerie : capitaine Frede 1re compagnie westphalienne d'artillerie à pied : Major Fröde
1re compagnie du train d'artillerie westphalien
24e division d'infanterie : Général de division Adam Ludwig von Ochs 1re Brigade : Général de brigade Legras Bataillon de grenadiers de la Garde : Major Muldner
Bataillon de chasseurs de la Garde : Major Picot
Bataillon de chasseurs-carabiniers : chef de bataillon von Stein
1er bataillon d'infanterie légère westphalienne : Major von Raushenplatt
Artillerie : capitaine Lamaitre 2e compagnie westphalienne d'artillerie à pied : capitaine Volmar
Batterie d'artillerie à cheval de la Garde westphalienne
3e compagnie westphalienne du train
Cavalerie : Général de brigade Hans Georg von Hammerstein-Equord 24e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Hans Georg von Hammerstein-Equord 1er régiment de hussards westphaliens : colonel Ferdinae Baron von Zandt
2e régiment de hussards westphaliens : colonel von Hessberg
Brigade de cavalerie de la Garde : Général de brigade Marc François Jérôme Wolff Régiment westphalien de chevau-légers de la Garde : colonel Muller
Artillerie Batterie d'artillerie à cheval de la garde westphalienne
Parc d'artillerie : chef de bataillon Schulz Détachement de la réserve d'artillerie westphalienne
4e compagnie westphalienne du train
Compagnie westphalienne de sapeurs
Détachement d'artisans artilleurs westphaliens
Détachement des équipages westphaliens
Détachement de gendarmerie westphalien
Réserve de cavalerie : maréchal Joachim Murat 1re Corps de réserve de cavalerie : Général de division Étienne-Marie-Antoine-Champion Nansouty 1re division de cavalerie légère : Général de division Pierre-Joseph Bruyere 3e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Claude-Charles Jacquinot 7e régiment de hussards : colonel Eulner
9e régiment de chevau-légers : colonel Gobrecht
4e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Hippolyte-Marie-Guillaume Pire 16e régiment de chasseurs à cheval : colonel L'Haillier
8e régiment de hussards : colonel du Coetlosquet
15e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Joseph Nienwieski 6e régiment de uhlans polonais : colonel Lagouski
8e régiment de uhlans polonais : colonel Prince Dominique Radziwill
2e régiment de hussards prussiens réunis : colonel von Ziethen
Artillerie 7e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
1re division de cuirassiers : Général de division Antoine-Louis Saint-Germain 1re brigade : Général de brigade Adrien-Francois Bruno 2e régiment de cuirassiers : colonel Pierre Rolland
2e brigade : Général de brigade Bertrand Bessières 3e régiment de cuirassiers : colonel D'Audenarde
3e brigade : Général de brigade Mathieu Quenot 9e régiment de cuirassiers : colonel Michel-Francois Sestrieres de Murat
1re escadron du 1er régiment de chevau-légers : chef d'Escadron Dumanoir
Artillerie 1re compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
3e compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
5e division de cuirassiers : Général de division Jean-Baptiste-Cyrus-Marie-Adelaide Valence de Timbrune de Thiembronne 1re brigade : Général de brigade Nicolas Reynaud 6e régiment de cuirassiers : colonel Martin
2e brigade : Général de brigade Pierre-Francois-Marie-Auguste Dejean 11e régiment de cuirassiers : colonel Pierre-Alexis Duclaux
3e brigade : Général de brigade Armand-Charles-Louis de Lagrange le Lievre 12e régiment de cuirassiers : colonel Curnieu
1re escadron du 5e régiment de chevau-légers : chef d'Escadron Guerin
Artillerie 4e compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
5e compagnie du 5e régiment d'artillerie à cheval
2e Corps de réserve de cavalerie : Général de division Louis-Pierre Montbrun 2e division de cavalerie légère : Général de division Claude-Pierre Pajol 7e brigade de cavalerie légère : colonel Desirat 11e régiment de chasseurs à cheval : colonel Desirat (tué)
12e régiment de chasseurs à cheval : chef d'Escadron de la Bourdonnaye
8e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Andre Burthe 5e régiment de hussards : colonel Meuziau
9e régiment de hussards : colonel Maignet
16e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Jacques-Gervais Subervie 3e régiment wurtembergeois de chasseurs à cheval : colonel Waldburg
1er régiment prussien de uhlans : colonel von Werder
10e régiment polonais de hussards : colonel Vuinski
Artillerie 1re compagnie du 4e régiment d'artillerie à cheval
2e division de cuirassiers : Général de division Pierre Watier 1re brigade : Général de brigade Louis-Chretien de Beaumont 5e régiment de cuirassiers : colonel Jean-Francois Christophe
2e brigade : Général de brigade Jean-Louis Richter 8e régiment de cuirassiers : colonel Grandjean
3e brigade : Général de brigade Joseph-Philippe-Marie Dornes 10e régiment de cuirassiers : colonel Franck
1re escadron du 2e régiment de chevau-légers : colonel Pierre-Marie-Auguste Berruyer
Artillerie 1re compagnie du 2e régiment d'artillerie à cheval
4e compagnie du 2e régiment d'artillerie à cheval
4e division de cuirassiers : Général de division Jean-Marie-Antoine Defrance 1re brigade : Général de brigade Louis-Claude Chouard 1er régiment de carabiniers : colonel Francois Laroche
2e brigade : Général de brigade Pierre-Louis-Francois Paultre de Lamotte 2e régiment de carabiniers : colonel Amable-Guy Blancard
3e brigade : Général de brigade Joseph Bouvier des Eclaz 1er régiment de cuirassiers : colonel Clerc
4e escadron du 4e régiment de chevau-légers : colonel Deschamps
Artillerie 3e compagnie du 1er régiment d'artillerie à cheval
4e compagnie du 1er régiment d'artillerie à cheval
3e Corps de réserve de cavalerie : Général de division Emmanuel Grouchy (blessé) 3e division de cavalerie légère : Général de division Louis-Pierre-Aimé Chastel 11e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Pierre-Edme Gauthrin 6e régiment de hussards : colonel Vallin
8e régiment de chasseurs à cheval : colonel Talleyrae de Perigord
10e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Francois-Joseph Gérard 6e régiment de chasseurs à cheval : colonel Ledard (blessé)
25e régiment de chasseurs à cheval : colonel Nicolas-Francois Christophe
17e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Jean-Baptiste Dommanget (blessé) 1er régiment bavarois de chevau-légers : colonel von Wittgenstein (blessé)
2e régiment bavarois de chevau-légers : colonel Lessing
Régiment saxon de chevau-légers du prince Albrecht
Artillerie 6e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
6e division de cavalerie lourde : Général de division Armand Lebrun la Houssaye (blessé) 1re brigade : Général de brigade Nicolas-Marin Thiry (blessé) 7e régiment de dragons : Louis-Charles-Barthelemy colonel Sopransi
23e régiment de dragons : colonel Briant
2e brigade : Général de brigade Denis-Étienne Seron 28e régiment de dragons : colonel Aimé-Sulpice-Victor Pelletier de Montmarie
30e régiment de dragons : colonel Pinteville
Artillerie 4e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
5e compagnie du 6e régiment d'artillerie à cheval
4e Corps de réserve de cavalerie : Général de division Marie-Victor-Nicolas de Faÿ de Latour-Maubourg 4e division de cavalerie légère : Général de division Alexandre Rozniecki 29e brigade de cavalerie légère : Général de brigade Casimir Turno 3e régiment de uhlans polonais : colonel Alexandre Radziminski
15e régiment de uhlans polonais : colonel Louis Pac
16e régiment de uhlans polonais : colonel Martin Tarnowski
Artillerie 3e régiment polonais d'artillerie à cheval
4e régiment polonais d'artillerie à cheval
7e division de cuirassiers : Général de division Jean-Thomas-Guillaume Lorge 1re brigade : Major général von Thielemann Régiment de cuirassiers von Zastrow : colonel Trutzchler
Gardes du corps saxons : colonel Leyser
14e régiment polonais de cuirassiers : colonel Malachowski
2e brigade : Général de brigade Hellmue von Lepel (mortellement blessé) 1er régiment westphalien de cuirassiers : colonel Gitzeen
2e régiment westphalien de cuirassiers : colonel Bartinel
Artillerie 2e batterie westphalienne d'artillerie à cheval
2e batterie saxonne d'artillerie à cheval von Hiller

Calendrier

Toutes les dates sur cette page sont dans le calendrier grégorien (alors en avance de douze jours sur le calendrier julien en usage en Russie à cette époque).

Témoignages

Dix-huitième bulletin de la grande armée.

Mojaïsk, 12 septembre 1812.

Le 4, l'empereur partit de Ghjat et vint camper près de la poste de Gritueva.

Le 5, à six heures du matin, l'armée se mit en mouvement. A deux heures après midi, on découvrit l'armée russe placée, la droite du côté de la Moskva, la gauche sur les hauteurs de la rive gauche de la Kologha. A douze cents toises en avant de la gauche, l'ennemi avait commencé à fortifier un beau mamelon entre deux bois, où il avait placé neuf à dix mille hommes. L'empereur l'ayant reconnu, résolut de ne pas différer un moment, et d'enlever cette position. Il ordonna au roi de Naples de passer la Kologha avec la division Compans et la cavalerie. Le prince Poniatowski, qui était venu par la droite, se trouva en mesure de tourner la position. A quatre heures, l'attaque commença. En une heure de temps, la redoute ennemie fut prise avec ses canons, le corps ennemi chassé du bois et mis en déroute, après avoir laissé le tiers de son monde sur le champ de bataille. A sept heures du soir, le feu cessa.

Le 6, à deux heures du matin, l'empereur parcourut les avant-postes ennemis: on passa la journée à se reconnaître. L'ennemi avait une position très-resserrée. Sa gauche était fort affaiblie par la perte de la position de la veille ; elle était appuyée à un grand bois, soutenue par un beau mamelon couronné d'une redoute armée de vingt-cinq pièces de canon. Deux autres mamelons couronnés de redoutes, à cent pas l'un de l'autre, protégeaient sa ligne jusqu'à un grand village que l'ennemi avait démoli, pour couvrir le plateau d'artillerie et d'infanterie, et y appuyer son centre. Sa droite passait derrière la Kologha en arrière du village de Borodino, et était appuyée à deux beaux mamelons couronnés de redoutes et armés de batteries. Cette position parut belle et forte. Il était facile de manoeuvrer et d'obliger l'ennemi a l'évacuer ; mais cela aurait remis la partie, et sa position ne fut pas jugée tellement forte qu'il fallût éluder le combat. Il fut facile de distinguer que les redoutes n'étaient qu'ébauchées, le fossé peu profond, non palissadé ni fraisé. On évaluait les forces de l'ennemi à cent vingt ou cent trente mille hommes. Nos forces étaient égales ; mais la supériorité de nos troupes n'était pas douteuse.

Le 7, à deux heures du matin, l'empereur était entouré des maréchaux à la position prise l'avant-veille. A cinq heures et demie, le soleil se leva sans nuages ; la veille il avait plu: «C'est le soleil d'Austerlitz,» dit l'empereur. Quoiqu'au mois de septembre, il faisait aussi froid qu'en décembre en Moravie. L'armée en accepta l'augure. On battit un ban, et on lut l'ordre du jour suivant:

Soldats,

« Voilà la bataille que vous avez tant désirée! Désormais la victoire dépend de vous: elle nous est nécessaire ; elle nous donnera l'abondance, de bons quartiers d'hiver, et un prompt retour dans la patrie! Conduisez-vous comme à Austerlitz, à Friedland, à Witepsk, à Smolensk, et que la postérité la plus reculée cite avec orgueil votre conduite dans cette journée: que l'on dise de vous: Il était à cette grande bataille sous les murs de Moscou !

Au camp impérial, sur les hauteurs de Borodino, le 7 septembre, à deux heures du matin. »

L'armée répondit par des acclamations réitérées. Le plateau sur lequel était l'armée, était couvert de cadavres russes du combat de l'avant-veille.

Le prince Poniatowski, qui formait la droite, se mit en mouvement pour tourner la forêt sur laquelle l'ennemi appuyait sa gauche. Le prince d'Eckmühl se mit en marche le long de la forêt, la division Compans en tête. Deux batteries de soixante pièces de canon chacune, battant la position de l'ennemi, avaient été construites pendant la nuit.

A six heures, le général comte Sorbier, qui avait armé la batterie droite avec l'artillerie de la réserve de la garde, commença le feu. Le général Pernetty, avec trente pièces de canon, prit la tête de la division Compans (quatrième du premier corps), qui longea le bois, tournant la tête de la position de l'ennemi. A six heures et demie, le général Compans est blessé. A sept heures, le prince d'Eckmühl a son cheval tué. L'attaque avance, la mousqueterie s'engage. Le vice-roi, qui formait notre gauche, attaque et prend le village de Borodino que l'ennemi ne pouvait défendre, ce village étant sur la rive gauche de la Kologha. A sept heures, le maréchal duc d'Elchingen se met en mouvement, et sous la protection de soixante pièces de canon que le général Foucher avait placées la veille contre le centre de l'ennemi, se porte sur le centre. Mille pièces de canon vomissent de part et d'autre la mort.

A huit heures, les positions de l'ennemi sont enlevées, ses redoutes prises, et notre artillerie couronne ses mamelons. L'avantage de position qu'avaient eu pendant deux heures les batteries ennemies nous appartient maintenant. Les parapets qui ont été contre nous pendant l'attaque redeviennent pour nous. L'ennemi voit la bataille perdue, qu'il ne la croyait que commencée. Partie de son artillerie est prise, le reste est évacué sur ses lignes en arrière. Dans cette extrémité, il prend le parti de rétablir le combat, et d'attaquer avec toutes ses masses ces fortes positions qu'il n'a pu garder. Trois cents pièces de canon françaises placées sur ces hauteurs foudroient ses masses, et ses soldats viennent mourir au pied de ces parapets qu'ils avaient élevés les jours précédents avec tant de soin, et comme des abris protecteurs.

Le roi de Naples, avec la cavalerie, fit diverses charges. Le duc d'Elchingen se couvrit de gloire, et montra autant d'intrépidité que de sang-froid. L'empereur ordonne une charge de front, la droite en avant: ce mouvement nous rend maîtres des trois parts du champ de bataille. Le prince Poniatowski se bat dans le bois avec des succès variés.

Il restait à l'ennemi ses redoutes de droite ; le général comte Morand y marche et les enlève ; mais à neuf heures du matin, attaqué de tous côtés, il ne peut s'y maintenir. L'ennemi, encouragé par ce succès, fit avancer sa réserve et ses dernières troupes pour tenter encore la fortune. La garde impériale en fait partie. Il attaque notre centre sur lequel avait pivoté notre droite. On craint pendant un moment qu'il n'enlève le village brûlé ; la division Priant s'y porte ; quatre vingt pièces de canon françaises arrêtent d'abord et écrasent ensuite les colonnes ennemies qui se tiennent pendant deux heures serrées sous la mitraille, n'osant pas avancer, ne voulant pas reculer, et renonçant à l'espoir de la victoire. Le roi de Naples décide leur incertitude ; il fait charger le quatrième corps de cavalerie qui pénètre par les brèches que la mitraille de nos canons a faites dans les masses serrées des Russes et les escadrons de leurs cuirassiers ; ils se débandent de tous côtés. Le général de division comte Caulaincourt, gouverneur des pages de l'empereur, se porte à la tête du cinquième de cuirassiers, culbute tout, entre dans la redoute de gauche par la gorge. Dès ce moment, plus d'incertitude, la bataille est gagnée: il tourne contre les ennemis les vingt-une pièces de canon qui se trouvent dans la redoute. Le comte Caulaincourt qui venait de se distinguer par cette belle charge, avait terminé ses destinées ; il tombe mort frappé par un boulet: mort glorieuse et digne d'envie!

Il est deux heures après midi, toute espérance abandonne l'ennemi: la bataille est finie, la canonnade continue encore ; il se bat pour sa retraite et pour son salut, mais non plus pour la victoire.

La perte de l'ennemi est énorme: douze à treize mille hommes et huit à neuf mille chevaux russes ont été comptés sur le champ de bataille ; soixante pièces de canon et cinq mille prisonniers sont restés en notre pouvoir.

Nous avons eu deux mille cinq cents hommes tués et le triple de blessés. Notre perte totale peut être évaluée à dix mille hommes: celle de l'ennemi à quarante ou cinquante mille. Jamais on n'a vu pareil champ de bataille. Sur six cadavres, il y en avait un français et cinq russes. Quarante généraux russes ont été tués, blessés ou pris: le général Bagration a été blessé.

Nous avons perdu le général de division comte Montbrun, tué d'un coup de canon ; le général comte Caulaincourt, qui avait été envoyé pour le remplacer, tué d'un même coup une heure après.

Les généraux de brigade Compère, Plauzonne, Marion, Huart, ont été tués ; sept ou huit généraux ont été blessés, la plupart légèrement. Le prince d'Eckmühl n'a eu aucun mal. Les troupes françaises se sont couvertes de gloire et ont montré leur grande supériorité sur les troupes russes.

Telle est en peu de mots l'esquisse de la bataille de la Moskva, donnée à deux lieues en arrière de Mojaïsk et à vingt-cinq lieues de Moscou, près de la petite rivière de la Moskva. Nous avons tiré soixante mille coups de canon, qui sont déjà remplacés par l'arrivée de huit cents voitures d'artillerie qui avaient dépassé Smolensk avant la bataille. Tous les bois et les villages, depuis le champ de bataille jusqu'ici, sont couverts de morts et de blessés. On a trouvé ici deux mille morts ou amputés russes. Plusieurs généraux et colonels sont prisonniers.

L'empereur n'a jamais été exposé ; la garde, ni à pied, ni à cheval, n'a pas donné et n'a pas perdu un seul homme. La victoire n'a jamais été incertaine. Si l'ennemi, forcé dans ses positions, n'avait pas voulu les reprendre, notre perte aurait été plus forte que la sienne ; mais il a détruit son armée en la tenant depuis huit heures jusqu'à deux sous le feu de nos batteries, et en s'opiniâtrant à reprendre ce qu'il avait perdu. C'est la cause de son immense perte.

Tout le monde s'est distingué: le roi de Naples et le duc d'Elchingen se sont fait remarquer.

L'artillerie, et surtout celle de la garde, s'est surpassée. Des rapports détaillés feront connaître les actions qui ont illustré cette journée.

Crédit photos

 Photo de Lionel A. Bouchon Photos par Lionel A. Bouchon.
 Photo de Marie-Albe Grau Photos par Marie-Albe Grau.
 Photo de Floriane Grau Photos par Floriane Grau.
 Photo de Michèle Grau-Ghelardi Photos par Michèle Grau-Ghelardi.
 Photo de Didier Grau Photos par Didier Grau.
 Photo de divers auteurs Photos par des personnes extérieures à l'association Napoléon & Empire.