N & E
Napoléon & Empire

François Étienne Christophe Kellermann

Duc de Valmy

Prononciation :

Blason de François Étienne Christophe Kellermann (1735-1820)

François Étienne Christophe Kellermann voit le jour le 28 mai 1735 à Strasbourg. Son père, d'origine noble, est licencié en droit et directeur de la gabelle de la ville.

Lorsque la Révolution Française éclate, Kellermann est un militaire chevronné, soldat depuis l'âge de quinze ans, maréchal de camp (ce qui correspond de nos jours à général de brigade) depuis 1788.

Devenu divisionnaire, c'est lui qui commande à Valmy, première bataille où les troupes françaises de la Révolution ne se débandent pas, le 20 septembre 1792.

Bien que cet engagement ne soit guère qu'une canonnade, Kellermann en retire une gloire exceptionnelle.

Il passe cependant un an en prison sous la Terreur, accusé d'intelligence avec les insurgés, en fait pour s'être heurté aux représentants en mission chargés de réprimer avec son concours la révolte de Lyon contre la Convention.

Acquitté par le tribunal révolutionnaire, il reprend du service en 1795 et commande l'armée des Alpes et d'Italie jusqu'à l'arrivée de Napoléon Bonaparte.

Maréchal en 1804, sénateur en 1805, duc en 1808, il est maintenu en activité malgré son âge mais ne reçoit de commandement qu'à l'arrière.

Kellermann est nommé pair de France par Louis XVIII lors de la première Restauration ; son inaction durant les Cent-Jours lui permet de retrouver son siège lors de la seconde. Membre de la chambre appelée à juger le maréchal Ney, il vote pour la mort.

Il s'éteint dans son hôtel parisien de la rue Saint-Dominique le 13 septembre 1820, à l'âge respectable de quatre-vingt-cinq ans. Sa tombe  Tombe de François Étienne Christophe Kellermann se trouve à Paris, au cimetière du Père Lachaise, division 30 ; son coeur repose dans un obélisque à proximité du moulin de Valmy (Marne).

"Le maréchal Kellermann, duc de Valmy" par Georges Rouget (Paris 1783 - Paris 1869).

"Le maréchal Kellermann, duc de Valmy" par Georges Rouget (Paris 1783 - Paris 1869).

Le nom de Kellermann est inscrit sur la 3e colonne (pilier Nord) de l'arc de triomphe de l'Étoile  Arc de triomphe de l'Etoile à Paris, tandis qu'une statue en pied du duc de Valmy signée Léo Alexandre Blanchot honore sa mémoire sur la façade Nord du Louvre, rue de Rivoli  Statue du maréchal Kellermann, rue de Rivoli à Paris.


Franc-maçonnerie : le maréchal Kellermann était membre de la loge parisienne « Napoléon », dont il devint vénérable d'honneur en 1804 ; il fut par ailleurs à compter de 1803 Grand Garde des Architectes du Grand Orient.

La Poste de la République Française a émis en 1989 un timbre de 2,20 F  Timbre-poste à l'effigie de François Etienne Christophe Kellermann à l'effigie de François Étienne Christophe Kellermann, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution.

Carrière militaire détaillée

établie par M. Eric Le Maître (voir son site web), mise en ligne avec son aimable autorisation.

Blessures au combat

Aucune.

Captivité

Aucune.

Premier engagement

Comme simple soldat dans le régiment de Löwendahl, en 1752.

Évolution de carrière

Enseigne, en 1753.

Lieutenant, le 6 mai 1756.

Capitaine en second, le 9 avril 1758.

Capitaine réformé, le 13 avril 1761.

Capitaine, le 12 avril 1763.

Capitaine-commandant, le 26 juin 1776.

Major, le 14 novembre 1779.

Lieutenant-colonel, le 2 avril 1780.

Brigadier, le 1er janvier 1784.

Mestre de camp en second, le 15 février 1784.

Maréchal de camp, le 9 mars 1788.

Lieutenant-général, le 20 mars 1792.

Maréchal de l'Empire, le 19 mai 1804.


États de service

Soldat au régiment de Löwendahl, en 1752.

Au régiment de Royal-Bavière, en 1753.

Aux volontaires d'Alsace, le 6 mai 1756.

Sert en Allemagne, entre 1758 et 1762.

Au régiment de dragons, le 9 avril 1758.

Aux Volontaires du Dauphiné, le 13 avril 1761.

A la légion de Conflans, le 12 avril 1763.

Chargé de missions en Pologne et en Tartarie, entre 1765 et 1766.

Sert en Pologne avec un corps de volontaires, en 1771.

Au régiment de Conflans-hussards, le 14 novembre 1779.

Au régiment Colonel Général des hussards, le 2 avril 1780.

Commandant le Haut-Rhin, en février 1791 ; puis le Bas-Rhin, en 1791.

Commandant le camp de Neukirch, le 1er mai 1792.

Commandant le camp de Wissembourg, le 6 juillet 1792.

Commandant en chef l'armée du Centre (devenue armée de la Moselle), le 20 août 1792.

Commandant en chef l'armée des Alpes, le 11 novembre 1792.

Commandant en chef de l'armée des Alpes et d'Italie, le 20 mai 1793.

Dirige le siège de Lyon, en août 1793.

Emprisonné à l'Abbaye mais échappe à la guillotine, le 18 octobre 1793.

Réintégré dans son grade, le 15 janvier 1795.

Commandant en chef l'armée des Alpes et d'Italie, le 3 mars 1795.

Commandant en chef de l'armée des Alpes seule, le 8 octobre 1795.

Cesse ses fonctions par suppression de cette armée, le 13 septembre 1797.

Inspecteur général de cavalerie à l'armée d'Angleterre, le 15 septembre 1798.

Inspecteur général de la cavalerie de l'intérieur et de la garde du Directoire, le 16 avril 1799.

Commandant provisoire de l'armée de Batavie à la place de Brune, du 28 novembre 1799 au 5 décembre 1799.

Sénateur, le 24 décembre 1799.

Commandant le 3e corps de réserve sur le Rhin, du 17 septembre 1805 au 1er avril 1806.

Commandant un corps de réserve de gardes nationales, le 19 septembre 1806.

Commandant l'armée de réserve d'Espagne, le 25 novembre 1808.

Commandant l'armée de réserve du Rhin, le 17 avril 1809.

Commandant le corps d'observation de l'Elbe à Hanau, le 8 mai 1809.

Commandant supérieur des 5e, 25e et 26e divisions militaires, le 27 juin 1809.

Commandant en chef l'armée de réserve du Nord au camp de Maëstricht, du 26 septembre au 31 décembre 1809.

Commandant supérieur des 25e et 26e divisions militaires, le 12 avril 1812.

Commandant le corps d'observation du Rhin, le 20 janvier 1813.

Commandant supérieur des 2e, 3e et 4e divisions militaires, le 17 novembre 1813.

Commissaire du roi dans la 3e division militaire, en mai 1814.

Pair de France à la Première Restauration, le 4 juin 1814.

Se tient à l'écart aux Cent-Jours mais néanmoins Pair de France, le 2 juin 1815.

La photo de la statue en pied du duc de Valmy, rue de Rivoli à Paris, nous a été grâcieusement fournie par M. Cyril Maillet.

Adresse

54, Rue Saint-Dominique. Paris VIIème arrondissement  54 Rue Saint-Dominique

Une des adresses du duc de Valmy sous l'Empire.

Autres portraits

François Étienne Christophe Kellermann (1735-1820)
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"Le maréchal Kellermann, duc de Valmy" peint en 1834 par Jeanne Zoé Goyet née Groizier de Boulieu (?-1869), d'après Antoine Jean Joseph Ansiaux (1764-1840).
François Étienne Christophe Kellermann (1735-1820)
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"Le maréchal Kellermann, duc de Valmy". Gravure du XIXème siècle.