N & E
Napoléon & Empire

Bataille de Montereau

Date et lieu

  • 18 février 1814 près de Montereau [de nos jours Montereau-Fault-Yonne], en Seine-et-Marne.

Forces en présence

  • Armée française (25 000 hommes) sous le commandement de l'Empereur Napoléon Ier. 
  • Armée autrichiennne et wurtembergeoise (18 000 hommes) commandée par le prince Friedrich Wilhelm Karl von Württemberg. 

Pertes

  • Armée française : autour de 2 000 morts et blessés. 
  • Armée autrichiennne et wurtembergeoise : environ 3 000 morts et 3 000 prisonniers. 

La situation générale

Après les défaites répétées subies par l'armée de Silésie sur la Marne entre le 10 et le 14 février 1814, celle-ci n'inspire plus d'inquiétudes à Napoléon. Il néglige donc d'achever sa destruction et cède aux appels pressants venus de Paris pour qu'il se porte sur la Seine où le généralissime Karl Philipp Fürst zu Schwarzenberg a repris sa marche en avant vers la capitale.

Le 15, l'Empereur quitte donc Montmirail avec le maréchal Michel Ney et une partie de la garde, laissant Auguste Viesse de Marmont et 10 000 hommes surveiller Gebhard Leberecht von Blücher depuis Etoges Château d'Etoges. Trente-six heures plus tard, malgré un détour par Meaux Meaux destiné à éviter toute mauvaise rencontre, le détachement au complet est à Guignes Guignes. Sa jonction avec les corps de Nicolas Charles Oudinot, d'Etienne Macdonald et de Claude-Victor Perrin, dit Victor, obtenue par une suite de mouvements aussi prompts qu'ingénieux prescrits à ses maréchaux, assure à Napoléon la disposition d'une masse de plus de 30 000 combattants, face à un ennemi une fois de plus dispersé.

Schwartzenberg, égal à lui-même, n'a, en effet, pas encore osé jeter toutes ses forces sur la rive droite de la Seine. Seuls les corps du prince Frédéric-Guillaume de Wurtemberg, de Carl Philipp von Wrede et de Pierre de Sayn-Wittgenstein-Ludwigsbourg ont traversé le fleuve. Le premier est à Montereau, le second à Donnemarie, le troisième à Provins.

Le 16, de son propre chef, Wittgenstein s'avance jusqu'à Nangis et envoie même son avant-garde à Mormant Mormant, sous les ordres du général Piotr Alexeïevitch Pahlen.

Le 17 au matin, après avoir reçu durant la nuit des ordres de Schwartzenberg désapprouvant son initiative, Wittgenstein quitte Nangis pour Nogent et ordonne à Pahlen de reculer lui aussi, en évacuant Mormant par la route Entre Mormant et Nangis qui mène, au sud-est, vers Nangis.

Les préliminaires : les combats de Mormant et de Villeneuve-le-Comte

Mais Napoléon s'est déjà mis en marche et tombe sur cette avant-garde qui se prépare à retraiter. Il pense à cet instant avoir devant lui un corps conséquent, peut-être Wrede et Wittgenstein réunis, et propose la bataille en déployant ses troupes. A cette vue, Pahlen, qui a songé un moment à résister, prend conscience de la disproportion des forces – il ne dispose que de 4 000 fantassins et 2 000 chevaux – et cherche à se dérober. Son repli se fait d'abord en assez bon ordre, mais alors qu'il se rapproche Environs de Grandpuits de Grandpuits Grandpuits en espérant rallier Nangis, où il escompte trouver du soutien, un feu soutenu décime soudain ses carrés : le général Antoine Drouot vient d'amener à portée 36 canons de la garde. Après qu'une dernière charge française a dispersé la cavalerie russe, l'infanterie de Pahlen est enfoncée et met bas les armes, à l'exception d'un carré qui est pris alors qu'il tente, sans succès, de s'échapper par le marais d'Ancoeur, entre la ferme du même nom Ferme d'Ancoeur et celle des Pleux Ferme des Pleux.

Le reste des fuyards est poursuivi avec une telle ardeur que les Autrichiens, qui sont en train d'évacuer Nangis après avoir refusé de porter secours à Pahlen, sont rejoints en arrière de la ville et bousculés à leur tour. Ils se précipitent vers Valjouan Valjouan tandis que Pahlen rejoint Provins avec le peu de cavalerie qui lui reste. Les alliés ont perdu près de 4 000 hommes dans cet engagement, dont 3 000 prisonniers environ, ainsi qu'une dizaine de canons.

Napoléon ne se satisfait pourtant pas de ce succès, sur un petit corps aventuré. Il lance chacun de ses maréchaux contre l'une des villes tenue par les alliés de ce côté de la Seine : Oudinot vers Provins, Macdonald sur Donnemarie, Victor à Montereau.

Si les deux premiers ne rencontrent guère d'opposition, Wrede se préparant à repasser la Seine à Bray et Wittgenstein ayant déjà quitté Provins pour prendre position à Sourdun sur la route de Nogent, il n'en va pas de même pour le duc de Bellune.

A trois heures de l'après-midi, ce dernier se heurte, devant Villeneuve-le-Comte [aujourd'hui Villeneuve-les-Bordes Villeneuve-les-Bordes, à ne pas confondre avec la commune de Villeneuve-le-Comte située plus au nord du même département, un peu à l'ouest de Coulommiers], à une division laissée là par Wrede pour couvrir sa retraite. Un nouveau combat s'engage. Le village est enlevé et les alliés contraints à la retraite.

Après cette rencontre, Victor interrompt sa marche sur Montereau et se contente d'y envoyer une division de cavalerie et quelques sapeurs, à la grande colère de Napoléon. Un rapport, reçu au même instant que l'annonce de la halte de son lieutenant à Salins Salins, vient en effet de convaincre l'Empereur que deux heures d'efforts supplémentaires auraient suffi au duc de Bellune pour forcer le passage le soir-même. Le maréchal s'attire de vifs reproches et reçoit l'ordre impératif de prendre la ville dès l'aube du lendemain.

Préparatifs alliés

A la nouvelle du combat de Mormant, Schwartzenberg, ignorant encore l'arrivée de Napoléon sur le théâtre des opérations, ne prend aucune disposition particulière. Il se contente de rappeler Wrede et Wittgenstein sur la rive gauche de la Seine et de leur ordonner d'en défendre le passage à Bray et à Nogent. Le prince de Wurtemberg, lui, reçoit l'ordre de défendre le pont de Montereau avec la dernière énergie.

Vue de Montereau depuis Surville
Vue générale de Montereau depuis le quartier de Surville

Pour y obéir, il range en bataille l'essentiel de ses troupes sur le plateau de Surville Surville, vu depuis Montereau, qui commande le passage. Ses forces se montent à 15 000 fantassins et près de 3 000 cavaliers, qu'il dispose sur le flanc nord du plateau, entre Villaron [de nos jours Les Ormeaux], sur la route de Paris, à l'ouest, et Courbeton, sur la route de Nangis et Provins, à l'est, en passant par le prieuré Saint-Martin Prieuré Saint-Martin. De fortes batteries protègent aussi bien le front que les flancs de son dispositif. Plusieurs détachements ont été laissés en réserve, près de Motteux et sur la route de Sens, au delà de la Seine.

Début du combat

Le 18 février, le général Pierre-Claude Pajol, à qui Napoléon a confié le soin de seconder Victor en attaquant la gauche de l'ennemi, se met en marche à l'aube. Parti du Châtelet, il traverse le bois de Valence malgré l'infanterie alliée qui s'y trouve postée, et débouche au pied du plateau de Surville par la route de Paris. Là, un fort contingent de cavalerie lui barrant la route, il doit attendre la division Pacthod pour entamer les hostilités. A l'arrivée de celle-ci, Pajol fait donner son artillerie et le combat s'engage.

Pendant deux heures, les troupes de Pajol, envoyées là comme forces d'appoint, sont seules à soutenir le combat. Le maréchal Victor, déjà sermonné la veille pour son manque de combativité, récidive ce jour en retardant son arrivée jusqu'à neuf heures, en contradiction formelle avec les ordres reçus. Ses tardifs efforts sont, en outre, maladroits et désordonnés. La division qu'il envoie la première à l'attaque depuis Forges Forges, prend le village de Villaron mais s'y trouve écrasée par l'artillerie Wurtembergeoise et doit évacuer les lieux une demi-heure plus tard. Une seconde attaque, menée par le général Guillaume Philibert Duhesme sur le coteau de Surville, échoue à son tour et la lutte, jusqu'à une heure de l'après-midi, tourne plutôt à l'avantage des défenseurs, essentiellement du fait de la supériorité de leur artillerie. Pajol tient toujours, mais ses pertes sont déjà lourdes.

Interventions de Gérard et de Napoléon

Le corps du général Maurice Étienne Gérard se présente alors sur la route de Nangis. Napoléon, furieux des fautes successives de Victor et des ravages qu'elles produisent dans ses troupes comme dans ses combinaisons, prive aussitôt le duc de Bellune de son commandement pour le confier au nouvel arrivant.

Celui-ci commence par contrebattre l'artillerie ennemie au moyen des quarante canons de la réserve de Paris qu'il amène avec lui, provoquant de grands dégâts dans les batteries comme dans l'infanterie adverses. Sur ces entrefaites, vers 14 ou 15 heures, arrivant d'Orvilliers Orvilliers, Napoléon en personne se présente sur le champ de bataille, accompagné de sa garde. Sa première décision est de faire renouveler l'attaque de Duhesme en l'appuyant de quelques troupes de la vieille garde. Villaron est reprise.

Mais Wurtemberg, depuis l'arrivée de Napoléon et de la garde, a déjà entamé son repli, car sa position, parfaite pour la défense, peut, une fois forcée, se transformer en un piège redoutable. Les unités alliés commencent donc à repasser la Seine en se couvrant mutuellement. Pajol, cependant, s'apercevant de ce mouvement, fond sur la gauche ennemie et la culbute, provoquant la déroute de toutes les troupes qu'il a en face de lui. Il en va rapidement de même sur l'autre aile et les alliés, reculant en deux colonnes qui se rejoignent sur les bords de la Seine, se trouvent bientôt acculés sur le fleuve où leur nombre a tôt fait de saturer les ponts sur celui-ci Pont sur la Seine à Montereau et sur l'Yonne Pont sur l'Yonne à Montereau. Leur confusion est portée à son comble quand deux nouvelles batteries françaises, débouchant de la route de Nangis, se mettent à mitrailler leur point de passage obligé.

La débandade est telle que les réserves appelées par Wurtemberg ne peuvent se frayer un chemin au travers des fuyards. Les Français en profitent pour s'emparer des ponts avant que l'ennemi ait eu le temps de les faire sauter. En ville, les assaillants reçoivent l'aide des habitants exaspérés par les mauvais traitements subis les jours précédents et qui profitent des circonstances pour en tirer vengeance. Les réserves de Wurtemberg, à leur tour culbutées, se mêlent au flot des fuyards. Le prince s'enfuit en remontant le long de la Seine avec une partie des rescapés ; les autres suivent le cours de l'Yonne.

Bilan

La bataille coûte aux alliés trois mille morts et autant de prisonniers. Côté français, deux mille hommes sont hors de combat. Mais si la ville et ses ponts sont pris, les retards provoqués par Victor ont mis à mal le plan de l'Empereur. Il n'est plus temps de s'enfoncer comme un coin entre les deux tronçons d'une armée ennemie coupée en deux. La hâte n'est plus de mise et Napoléon va s'attarder jusqu'au 20 février à Montereau, couchant au château de Surville.

Tableau - "Bataille de Montereau, le 18 février 1814 - Opération dirigée par le Général Gérard". Peint par Jean-Charles Langlois, dit "Le colonel".

Batailles napoléoniennes - Tableau de la bataille de Montereau -

La légende veut que Napoléon en personne, durant la bataille, ait montré à de jeunes artilleurs inexpérimentés comment pointer leur canon. Et qu'il ait répliqué gaiement à ceux qui s'inquiétaient des risques qu'il prenait ainsi : Allez, mes amis, ne craignez rien ! Le boulet qui me tuera est encore loin d'être fondu. Une plaque Dalle commémorative à Surville commémore cet épisode à l'endroit même où il se produisit : sur les hauteurs de Surville, surplombant la ville de Montereau et le confluent Vue de Monterau et du conluent, depuis Surville.

Un statue du général Henri Gatien Bertrand Statue du général Bertrand, signée Véronique Ziegler, perpétue depuis 2007, dans la montée vers Surville, le souvenir du Grand Maréchal du Palais.

Quant à l'Empereur, c'est une statue équestre Statue équestre de Napoléon Statue équestre de Napoléon (vue numéro 2), oeuvre de Charles Pierre Victor Pajol (fils du général d'Empire), qui lui rend hommage près du confluent de l'Yonne et de la Seine, au centre de Montereau.

Témoignages

Bulletin du 19 février 1814

A Sa Majesté l'Impératrice reine et régente.

L'Empereur a fait marcher, le 18 au matin, sur les ponts de Bray et de Montereau.

Le duc de Reggio s'est porté sur Provins.

S. M., étant informée que le corps du général de Wrede et des Wurtembergeois était en position à Montereau, s'y est portée avec les corps du duc de Bellune et du général Gérard, la garde à pied et à cheval.

De son côté, le général Pajol marchait de Melun sur Montereau.

L'ennemi a défendu la position.

Il a été culbuté si vivement que la ville et les ponts sur l'Yonne et la Seine ont été enlevés de vive force ; de sorte que ces ponts sont intacts, et nous les passons pour suivre l'ennemi.

Nous avons en ce moment environ trois mille prisonniers bavarois et wurtembergeois, dont un général, et cinq pièces de canon.

Napoléon

Bulletin du 21 février 1814

A Sa Majesté l'Impératrice reine et régente.

[...]

Le 17, à la pointe du jour, l'Empereur a marché de Guignes sur Nangis. Le combat de Nangis a été des plus brillants.

Le général en chef russe Wittgenstein était à Nangis avec trois divisions qui formaient son corps d'armée.

Le général Pahlen, commandant les 3e et 4e divisions russes et beaucoup de cavalerie, était à Mormant.

Le général de division Gérard, officier de la plus haute espérance, déboucha au village de Mormant sur l'ennemi. Un bataillon du 32e régiment d'infanterie, toujours digne de son ancienne réputation, qui le fit distinguer il y a vingt ans par l'Empereur aux batailles de Castiglione, entra dans le village au pas de charge. Le comte de Valmy, à la tête des dragons du général Treilhard venant d'Espagne et qui arrivaient à l'armée, tourna le village par sa gauche. Le comte Milhaud, avec le 5e corps de cavalerie, le tourna par sa droite. Le comte Drouot s'avança avec de nombreuses batteries. Dans un instant tout fut décidé. Les carrés formés par les divisions russes furent enfoncés. Tout fut pris, généraux et officiers : six mille prisonniers, dix mille fusils, seize pièces de canon et quarante caissons sont tombés en notre pouvoir. Le général Wittgenstein a manqué d'être pris : il s'est sauvé en toute hâte sur Nogent. Il avait annoncé au sieur Billy, chez lequel il logeait à Provins, qu'il serait le 18 à Paris. En retournant il ne s'arrêta qu'un quart d'heure, et eut la franchise de dire à son hôte : « J'ai été bien battu; deux de mes divisions ont été prises; dans deux heures vous verrez les Français. »

Le comte de Valmy se porta sur Provins avec le duc de Reggio ; le duc de Tarente sur Donnemarie.

Le duc de Bellune marcha sur Villeneuve-le-Comte. Le général de Wrede, avec ses deux divisions bavaroises, y était en position. Le général Gérard les attaqua et les mit en déroute. Les huit ou dix mille hommes qui composaient le corps bavarois étaient perdus si le général Lhéritier, qui commande une division de dragons, avait chargé comme il le devait ; mais ce général, qui s'est distingué dans tant d'occasions, a manqué celle qui s'offrait à lui. L'Empereur lui en a fait témoigner son mécontentement. Il ne l'a pas fait traduire à un conseil d'enquête, certain que, comme à Hoff en Prusse et à Znaïm en Moravie, où il commandait le 10e régiment de cuirassiers, il méritera des éloges et réparera sa faute.

S. M. a témoigné sa satisfaction au comte de Valmy, au général Treilhard et à sa division, au général Gérard et à son corps d'armée.

L'Empereur a passé la nuit du 17 au 18 au château de Nangis.

Le 18, à la pointe du jour, le général Château s'est porté sur Montereau. Le duc de Bellune devait y arriver le 17 au soir. Il s'est arrêté à Salins : c'est une faute grave. L'occupation des ponts de Montereau aurait fait gagner à l'Empereur un jour et permis de prendre l'armée autrichienne en flagrant délit.

Le général Château arriva devant Montereau à dix heures du matin ; mais dès neuf heures le général Bianchi, commandant le 1er corps autrichien, avait pris position avec deux divisions autrichiennes et la division wurtembergeoise sur les hauteurs en avant de Montereau, couvrant les ponts et la ville. Le général Château l'attaqua : n'étant pas soutenu par les autres divisions du corps d'armée, il fut repoussé. Le sieur Lecouteulx, qui avait été envoyé le matin en reconnaissance, ayant eu son cheval tué, a été pris. C'est un intrépide jeune homme.

Le général Gérard soutint le combat pendant toute la matinée. L'Empereur s'y porta au galop. A deux heures après midi il fit attaquer le plateau. Le général Pajol, qui marchait par la route de Melun, arriva sur ces entrefaites, exécuta une belle charge, culbuta l'ennemi et le jeta dans la Seine et dans l'Yonne. Les braves chasseurs du 7e débouchèrent sur les ponts, que la mitraille de plus de soixante pièces de canon empêcha de faire sauter, et nous obtînmes le double résultat de pouvoir passer les ponts au pas de charge, de prendre quatre mille hommes, quatre drapeaux, six pièces de canon et de tuer quatre à cinq mille hommes à l'ennemi.

Les escadrons de service de la garde débouchèrent dans la plaine. Le général Duhesme, officier d'une rare intrépidité et d'une longue expérience, déboucha sur le chemin de Sens ; l'ennemi fut poussé dans toutes les directions, et notre armée défila sur les ponts. La vieille garde n'eut qu'à se montrer l'ardeur des troupes du général Gérard et du général Pajol l'empêcha de participer à l'affaire.

Les habitants de Montereau n'étaient pas restés oisifs ; des coups de fusil tirés par les fenêtres augmentèrent les embarras de l'ennemi. Les Autrichiens et les Wurtembergeois jetèrent leurs armes. Un général wurtembergeois a été tué. Un général autrichien a été pris, ainsi que plusieurs colonels, parmi lesquels se trouve le colonel du régiment de Collorédo, pris avec son état-major et son drapeau.

Dans la même journée les généraux Charpentier et Alix débouchèrent de Melun, traversèrent la forêt de Fontainebleau et en chassèrent les Cosaques et une brigade autrichienne. Le général Alix arriva à Moret.

[...]

Une perte qui a sensiblement affecté l'Empereur est celle du général Château. Ce jeune officier, qui donnait les plus grandes espérances, a été blessé mortellement sur le pont de Montereau, où il était avec les tirailleurs. S'il meurt, et le rapport des chirurgiens donne peu d'espoir, il mourra du moins accompagné des regrets de toute l'armée, mort digne d'envie et bien préférable à l'existence pour tout militaire qui ne la conserverait qu'en survivant à sa réputation et en étouffant les sentiments que doivent lui inspirer dans ces grandes circonstances la défense de la patrie et l'honneur du nom français.

[...]

Napoléon

Les opérations de la Campagne de France de 1814  Les opérations de la Campagne de France de 1814

Carte de la Campagne de France de 1814  Afficher la carte de la Campagne de France de 1814

La Campagne de France de 1814 jour après jour  La Campagne de France de 1814 jour après jour

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 Photo de Lionel A. Bouchon Photos par Lionel A. Bouchon.
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