N & E
Napoléon & Empire

1796. La première Campagne d'Italie

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Castiglione delle Stiviere
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2 mars 1796 ‒ Le général Napoléon Bonaparte reçoit le commandement en chef de l'armée d'Italie. ‒ 9 mars 1796 ‒ Mariage avec Joséphine de Beauharnais à la mairie du 2ème arrondissement de Paris, rue d'Antin  Mairie du 2ème arrondissement. ‒ 11 mars 1796 ‒ Départ pour l'armée. ‒ 27 mars 1796 ‒ Arrivée à Nice, prise de commandement et première proclamation à l'armée : Soldats, vous êtes nus, mal nourris... Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. ‒ 29 mars 1796 ‒ Bonaparte fait arrêter le commandant d'un bataillon qui a refusé de marcher ; celui-ci et les principaux chefs de la mutinerie passeront en conseil de guerre ; les officiers et les sous-officiers seront renvoyés dans leurs foyers et les soldats disséminés dans les différentes unités de l'armée. ‒ 30 mars 1796 ‒ Le général en chef ordonne que l'On donnera aux bataillons de la viande fraîche cinq fois par décade. ‒ 31 mars 1796 ‒ Les commissaires des guerres et les officiers ayant perçu des contributions dans les pays conquis reçoivent l'ordre de verser au plus vite l'argent qu'ils détiennent dans la caisse du payeur général de l'armée.

2 avril 1796 ‒ Bonaparte gagne Menton : la campagne d'Italie débute. ‒ 4 avril 1796 ‒ Six cents sacs de farine sont réquisitionnés pour l'armée : Les villages qui, sous vingt-quatre heures, n'auront pas obéi à la réquisition, seront imposés à cent livres, en numéraire, par sac qu'ils n'auront pas fourni. ‒  6 avril 1796 ‒ Bonaparte écrit au Directoire : J'ai trouvé à Oneille des marbres qui sont évalués à quelque argent. J'ai ordonné qu'on en fasse l'estimation et qu'on les mette aux enchères. Cela pourra nous donner une somme de trente à quarante mille livres. ‒ 10 avril 1796 ‒ Début de l'offensive contre l'armée autrichienne. ‒  12 avril 1796 ‒ Combat de Montenotte. ‒  13 avril 1796 ‒ Bataille de Millesimo. ‒ 14 avril 1796 ‒ Entrée à Cosseria. ‒ 15 avril 1796 ‒ Victoire de Dego  Quatrième vue de Dego, 15 avril 1796, par G.P. Bagetti. Bonaparte écrit au Directoire pour annoncer l'envoi des drapeaux pris à l'ennemi. ‒ 16 avril 1796 ‒ Dans une lettre au commandant la 1ère division de l'avant-garde, le général Amédée Emmanuel François Laharpe, il écrit : Je vous autorise à lever une contribution en forme d'emprunt, en vin, en bétail, et tout ce qui pourrait être nécessaire à votre troupe. ‒ 21 avril 1796 ‒ Bataille de Mondovi. Bonaparte entre dans la ville en début de soirée. 39 500 rations de biscuit, 8 000 rations de viande et 4 000 bouteilles de vin sont exigées sur le champ à la municipalité. ‒ 22 avril 1796 ‒ Le général en chef déclare dans son ordre du jour qu'il voit avec horreur le pillage affreux auquel se livrent des hommes pervers, qui n'arrivent à leur corps qu'après la bataille pour se livrer aux excès les plus déshonorants pour l'armée et le nom français. Le même jour, au Conseil des Anciens, une résolution déclare que l'armée d'Italie ne cesse de bien mériter de la Patrie. ‒ 24 avril 1796 ‒ Nouvel ordre du jour : L'intention du général en chef est d'imposer de fortes contributions sur le pays conquis, de manière à pouvoir payer la moitié de la solde de toute l'armée en argent. Les officiers et les soldats gagneront également à cette disposition... Si l'on continue à piller, tout est perdu, même la gloire et l'honneur. ‒ 26 avril 1796 ‒ Proclamation à l'armée : Soldats, vous avez en quinze jours remportés six victoires... Mais vous n'avez rien fait puisqu'il vous reste encore à faire. Lettre au Directoire : On fusille demain des soldats et un caporal qui ont volé des vases dans une église... Il a été commis des horreurs qui me font frémir : heureusement que l'armée piémontaise, en battant en retraite, en a fait de pires encore. ‒ 28 avril 1796 ‒ Napoléon Bonaparte signe à Cherasco un armistice avec les envoyés du roi de Sardaigne sans en avoir référé au Directoire. ‒ 29 avril 1796 ‒ Lettre au Directoire : Mes colonnes sont en marche. Beaulieu fuit, j'espère l'attraper. J'imposerai quelques millions de contribution au duc de Parme. Il vous fera des propositions de paix ; ne vous pressez pas, afin que j'aie le temps de lui faire payer les frais de la campagne, approvisionner nos magasins et remonter nos charrois à ses dépens. Autre lettre à Joséphine pour lui demander de le rejoindre.

2 mai 1796 ‒ Sept mille rations de pain sont réquisitionnées dans les villages de Frugarolo et Cassino. ‒  3 mai 1796 ‒ Castelnuovo et les bourgs et villages environnants sont mis en demeure de livrer trente mille rations de pain dans les vingt-quatre heures. ‒ 4 mai 1796 ‒ Ordre au général Louis Pelletier  Vous resterez à Serravalle jusqu'à nouvel ordre... Vous prendrez vos mesures pour que dans quarante-huit heures vous ayez : 1° 250 000 francs de contributions qui seront payées par les seigneurs ; 2° Deux cents bêtes à cornes ; 3° Deux cents mulets à bât... Vous imposerez le seigneur de Torquata à 50 000 livres. A défaut de paiement de cette somme, vous raserez sa maison et dévasterez ses biens ; c'est un oligarque furibond, ennemi de la France et de l'armée. ‒ 6 mai 1796 ‒ Bonaparte déclare, dans une lettre au Directoire : Quant à moi, rien, depuis longtemps, ne peut ajouter à l'estime et au dévouement que je montrerai dans toutes les occasions pour la Constitution et le Gouvernement... Ma devise sera toujours celle de mourir pour le soutenir. ‒ 7 mai 1796 ‒ L'armée française entre à Plaisance après avoir passé le Pô. ‒ 9 mai 1796 ‒ Un armistice est signé avec le duc de Parme ; il coûte au grand-duché une contribution militaire de 2 000 000 de livres, mille sept cents chevaux et vingt tableaux au choix du général en chef, dix mille quintaux de blé et cinq mille d'avoine, deux mille boeufs. ‒ 10 mai 1796 ‒ Victoire de Lodi. Bonaparte est nommé caporal par ses soldats. ‒ 11 mai 1796 ‒ Il demande au Directoire de constituer une commission chargée de choisir les oeuvres d'art à prendre dans les musées italiens. ‒ 14 mai 1796 ‒ Il refuse de partager son commandement avec François Étienne Christophe Kellermann et écrit au Directoire. Chacun a sa manière de faire la guerre, écrit-il aux Directeurs, le général Kellermann a plus d'expérience et la fera mieux que moi ; mais, tous les deux ensemble, nous la ferons mal. ‒ 15 mai 1796 ‒ Les Français entrent à Milan. A Paris, les envoyés du roi de Sardaigne signent un traité de paix ; les clauses en sont plus dures que celles de l'armistice (perte de la Savoie et de Nice, contribution de guerre de trois millions, promesse formelle de ne pas entrer dans une coalition hostile à la France). ‒ 16 mai 1796 ‒ Bonaparte ordonne aux communes de Lombardie de faire acte de soumission et de préter serment d'obéissance et de fidélité à la République française dans les vingt-quatre heures. ‒ 17 mai 1796 ‒ Le Milanais se voit imposer une taxe de vingt millions de francs. Le duc de Modène obtient un armistice contre 7 500 000 livres plus 2 500 000 livres de munitions de guerre et vingt tableaux. ‒ 18 mai 1796 ‒ Bonaparte annonce au Directoire le départ pour Paris de vingt tableaux : à la tête desquels se trouve le célèbre Saint Jérôme du Corrège qui a été vendu, à ce que l'on m'assure, 200 000 livres. J'en ferai partir à peu près autant de Milan, entre autres les tableaux de Michel-Ange. J'ai fait passer à Tortone pour au moins deux millions de bijoux et d'argent en lingots, provenant de différentes contributions. ‒ 19 mai 1796 ‒ Proclamation au peuple de la Lombardie : Vingt millions de francs sont imposés dans les différentes provinces de la Lombardie autrichienne ; les besoins de l'armée les réclament... C'est une bien faible rétribution pour des contrées aussi fertiles, si on réfléchit surtout à l'avantage qui doit en résulter pour elles. ‒ 20 mai 1796 ‒ Proclamation à l'armée  Soldats, vous vous êtes précipités comme un torrent du haut de l'Appenin... Vous aurez la gloire immortelle de changer la face de la plus belle partie de l'Europe. Le Milanais doit fournir 2 000 chevaux, 15 000 habits, 50 000 vestes, 50 000 culottes, 100 000 chemises, 20 000 chapeaux. ‒ 22 mai 1796 ‒ Napoléon Bonaparte tient à la disposition du Directoire huit millions en lingots d'or, argent et bijoux. ‒ 24 mai 1796 ‒ Insurrection de la population du Milanais. ‒ 25 mai 1796 ‒ Bonaparte réprime le mouvement. Le village de Binasco est brûlé. Proclamation aux habitants de la Lombardie : Ceux qui, sous vingt-quatre heures n'auront pas posé les armes et n'auront pas prêté de nouveau serment d'obéissance à la République, seront traités comme rebelles ; leurs villages seront brûlés. Que l'exemple terrible de Binasco leur fasse ouvrir les yeux ! Son sort sera celui de toutes les villes et villages qui s'obstineront à la révolte. ‒ 26 mai 1796 ‒ Prise de Pavie ; la municipalité est fusillée pour avoir refusé de rendre la ville ; celle-ci est livrée au pillage. ‒ 27 mai 1796 ‒ Entrée à Brescia. ‒ 28 mai 1796 ‒ Nouvelle proclamation aux habitants de la Lombardie  Le général en chef déclare rebelles tous les villages qui ne se sont pas conformés à son ordre. Les généraux feront marcher contre les villages les forces nécessaires pour les réprimer, y mettre le feu, et faire fusiller tous ceux qu'ils trouveront les armes à la main... Tous villages où l'on sonnera le tocsin seront sur-le-champ brûlés... Toute campagne où il sera trouvé des armes cachées sera condamnée à payer le tiers du revenu qu'elle rend, en forme d'amende. Toute maison où il sera trouvé un fusil sera brûlée, à moins que le propriétaire ne déclare à qui il appartient. Tous les nobles ou riches qui seraient convaincus d'avoir excité le peuple à la révolte... seront arrêtés comme otages, transférés en France, et la moitié de leurs revenus confisquée. ‒ 29 mai 1796 ‒ Bonaparte indique à la République de Venise que l'armée française entrera prochainement sur son territoire  Que les peuples soient sans inquiétude, la plus sévère discipline sera maintenue ; tout ce qui sera fourni à l'armée sera exactement payé en argent. ‒ 31 mai 1796 ‒ Le général en chef commande en personne la répression contre les paysans de Tortone ; il en rend compte le 21 juin suivant dans un rapport adressé au Directoire  Je fis investir les municipalités de sept ou huit villages les plus connus pour receler les assassins ; je les fis enfermer dans le château de Tortone et je leur fis annoncer que si, dans un quart d'heure, je n'avais pas la liste des assassins de leurs villages, je les ferais fusiller. J'eus bientôt une liste monstrueuse. Je formai sur le champ une colonne mobile dont je donnai le commandement à l'adjudant général Leclerc. Tous les villages furent investis à deux heures après minuit, et, avant le soir, tous les assassins dénoncés furent fusillés devant leurs maisons.

1er juin 1796 ‒ Napoléon Bonaparte annonce au Directoire  Deux millions en or sont en route, en poste, pour se rendre à Paris... Le ministre des Finances peut tirer des lettres de change, pour quatre ou cinq millions, qui seront exactement soldées. Il part demain, de Milan, cent chevaux de voiture, les plus beaux qu'on ait pu trouver dans la Lombardie ; ils remplaceront les chevaux médiocres qui attellent vos voitures . Jean Lannes incendie le village d'Arquata. ‒ 3 juin 1796 ‒ Entrée des Français à Vérone. ‒ 6 juin 1796 ‒ Un armistice est signé entre la France et le royaume de Naples   Le golfe et le port de Naples, par J.P. Hackert. ‒ 7 juin 1796 ‒ Napoléon Bonaparte rencontre l'envoyé du Pape. ‒ 8 juin 1796 ‒ Il écrit au ministre des Finances : Vous avez dans ce moment [à Gênes] une dizaine de millions sur lesquels vous pouvez compter ; dans peu, vous en aurez autant. ‒ 10 juin 1796 ‒ L'ordonnateur en chef Jean-François Lambert reçoit l'ordre suivant  Il faut tirer le plus que vous pourrez du pays vénitien, ne rien payer, mais faire exactement des reconnaissances. ‒ 11 juin 1796 ‒ Proclamation à l'armée : Le général en chef est informé que, malgré ses ordres réitérés, le pillage continue dans l'armée, et que les maisons des habitants des campagnes sont partout dépouillées et dévastées... Soldats, patriotes, républicains, arrêtez ces scélérats, livrez-les au glaive des lois. ‒ 12 juin 1796 ‒ Entrée de l'armée française dans les États pontificaux. ‒ 14 juin 1796 ‒ Ordre au général Louis-Alexandre Berthier : Vous nommerez dans la journée une commission militaire pour juger les prisonniers qui ont été faits cette nuit. Ils sont tous prévenus d'avoir assassiné des Français. Il faut que demain, avant midi, leur affaire soit terminée. Vous ferez mettre en prison la municipalité de Bosco. Vous lui ferez dire que, si elle ne déclare les assassins de sa commune et ne donne la liste, sur-le-champ, au moins de douze personnes, je la fais fusiller de suite. ‒ 16 juin 1796 ‒ Le gouverneur de Novi reçoit la lettre suivante : Vous donnez refuge aux brigands ; les assassins sont protégés dans votre territoire ; il y en a aujourd'hui dans tous les villages. Je vous requiers de faire arrêter tous les habitants des fiefs impériaux qui se trouvent aujourd'hui sur votre territoire. Vous me répondrez de l'exécution de la présente réquisition. Je ferai brûler les villes et les maisons qui donneront refuge aux assassins ou ne les arrêteront pas. ‒ 21 juin 1796 ‒ Bonaparte rapporte au Directoire : Les vingt tableaux que doit nous fournir Parme sont partis... Les tableaux de Modène sont également partis. Le citoyen Barthélémy s'occupe dans ce moment-ci à choisir les tableaux de Bologne. Il compte en prendre une cinquantaine, parmi lesquels se trouve la Sainte Cécile, qu'on dit être le chef-d'oeuvre de Raphaël. Monge, Berthollet et Touin sont à Pavie où ils s'occupent à enrichir notre Jardin des Plantes et notre Cabinet d'histoire naturelle... Je pense qu'ils seront après-demain à Bologne, où ils auront aussi une abondante récolte à faire. ‒ 23 juin 1796 ‒ L'armistice est signé à Bologne avec le Saint-Siège. Le Pape s'engage à payer 21 millions, dont 15 500 000 en espèces ou lingots d'or ou argent, et le reste en denrées, marchandises, chevaux et boeufs. Le même jour, Bonaparte donne au général Charles Augereau les instructions suivantes : Il se portera avec ses troupes à Faenza, où il fera désarmer tous les habitants. Il fera enlever toutes les caisses, ainsi que tous les objets qui s'y trouvent au mont-de-piété, hormis ceux au-dessous de 200 livres, lesquels seront restitués à ceux auxquels ils peuvent appartenir. Il imposera une contribution sur toute la province de la Romagne de 1 200 000 livres en argent et de 1 200 000 livres en denrées, pour acompte desquelles il prendra 1 000 chevaux. ‒ 26 juin 1796 ‒ Bonaparte dresse le bilan des contributions levées dans les États du Pape ; en argent : 15 500 000 par le traité, 9 000 000 pris à Bologne, à Ferrare et à Faenza ; en nature : 5 500 000 par le traité et 4 700 000 fournis par les trois villes sus-mentionnées. ‒ 27 juin 1796 ‒ Livourne est occupée. ‒ 29 juin 1796 ‒ Le général Lannes est envoyé à Massa-Carrara. Les autorités de la ville devront prêter serment à la République française ; toutes les armes seront confisquées ainsi que les biens appartenant au gouvernement de Carrara et les objets se trouvant au mont-de-piété, à l'exception de ceux valant moins de 200 livres qui seront distribués au peuple. ‒ 30 juin 1796 ‒ Le consul de la République française à Livourne, Charles Godefroy Redon de Belleville, est requis de faire mettre sous scellés tous les magasins appartenant aux sujets anglais, russes et autrichiens et d'en dresser l'inventaire. Lugo s'insurge.

2 juillet 1796 ‒ Bonaparte écrit au Directoire : Je fais réunir à Tortone toute l'argenterie et les bijoux, que je vous enverrai à Paris ; j'espère que ce convoi vaudra à lui seul cinq à six millions de livres ; j'y joindrai autant d'argent monnayé. Je ferai suivre successivement tout ce que l'on pourra rassembler. ‒ 6 juillet 1796 ‒ Lugo est reprise et punie. ‒ 25 juillet 1796 ‒ Pierre-Louis Roederer, dans le Journal de Paris, réclame un contrôle de la perception et de l'emploi des contributions levées en pays ennemi. Il ne cite pas le nom de Bonaparte mais un rapport de police du même jour indique qu'on cherche à ternir la réputation des généraux. Il se dirait notamment que Napoléon Bonaparte ne travaille que pour lui et non pour la République, qu'il ne rend pas compte des contributions qu'il a retirées de l'Italie et qu'il ne cherche qu'à se faire des créatures et à s'enrichir. ‒ 26 juillet 1796 ‒ Dagobert von Wurmser, le nouveau général en chef autrichien passe à l'offensive. ‒ 28 juillet 1796 ‒ Napoléon quitte Joséphine, arrivée depuis peu, et retourne à l'armée. ‒ 29 juillet 1796 ‒ Les Autrichiens reprennent Brescia. ‒ 30 juillet 1796 ‒ Bonaparte décide de lever le siège de Mantoue  Mantoue pour se porter au devant des colonnes de Wurmser. ‒ 31 juillet 1796 ‒ Les Autrichiens reprennent Mantoue. Ils marchent sur Castiglione. Le Directoire témoigne sa confiance à Bonaparte et lui écrit pour démentir les insinuations perfides des folliculaires malveillants.

3 août 1796 ‒ Victoire de Masséna à Lonato. ‒ 5 août 1796 ‒ Victoire d'Augereau à Castiglione. ‒ 6 août 1796 ‒ Ordre est donné aux habitants de Castiglione de rapporter sans délai dans les magasins de l'armée les souliers achetés à des soldats français. ‒ 8 août 1796 ‒ Bonaparte écrit au Directoire : A Castelnuovo, on a assassiné un volontaire ; j'ai fait brûler la maison, et sur ses débris j'ai fait inscrire : Ici a été assassiné un Français. ‒ 14 août 1796 ‒ En vue de punir la conduite criminelle des habitants de la province de Casal-Maggiore pendant la retraite des Français le général en chef annonce que toutes les armes devront être livrées sous vingt-quatre heures ; que la province de Casal-Maggiore payera une contribution d'un million ; que toutes les cloches des villages qui ont sonné le tocsin seront descendues et envoyées à Alessandria aux frais des habitants ; que les coupables seront recherchés et traduits devant une commission militaire.

4 septembre 1796 ‒ Victoire de Roveredo (ou Rovereto). ‒ 8 septembre 1796 ‒ Victoire de Bassano. ‒ 14 septembre 1796 ‒ Bataille de Saint-Georges (San Giorgio), aux portes de Mantoue. ‒ 17 septembre 1796 ‒ Création de la République cispadane, comprenant Modène, Reggio, Bologne et Ferrare. ‒ 19 septembre 1796 ‒ Carnot à Bonaparte : Nos espérances ont été surpassées par la victoire de Bassano. Quelle gloire pour vous, immortel Bonaparte ! ‒ 20 septembre 1796 ‒ Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord revient d'Amérique. ‒ 25 septembre 1796 ‒ Napoléon Bonaparte crée la compagnie des guides (136 hommes), noyau de la future garde impériale.

2 octobre 1796 ‒ Il propose la paix à l'Empereur François II. ‒ 8 octobre 1796 ‒ Il proclame l'indépendance des états du Duc de Modène. ‒ 9 octobre 1796 ‒ Gênes accepte de fermer ses ports aux Anglais et de payer un tribut de quatre millions ; elle obtient à ce prix un traité avec la France. ‒ 10 octobre 1796 ‒ Naples s'engage à payer huit millions en denrées. ‒ 19 octobre 1796 ‒ Proclamation de Napoléon Bonaparte au peuple de Bologne : J'ai été affligé de voir quelques excès auxquels se sont portés quelques mauvais sujets indignes d'être Bolonais... Je suis l'ennemi des tyrans, mais, avant tout, l'ennemi juré des scélérats, des pillards et des anarchistes. Je fais fusiller mes soldats lorsqu'ils pillent ; je ferai fusiller ceux qui, renversant l'ordre social, sont nés pour l'opprobre et le malheur du monde. ‒ 25 octobre 1796 ‒ Les commissaires du gouvernement recoivent l'ordre de faire vendre l'argenterie des églises d'Italie, afin de subvenir aux besoins de l'armée française.

1er novembre 1796 ‒ Nouvelle offensive autrichienne. ‒ 6 novembre 1796 ‒ Masséna échoue à Bassano... ‒ 12 novembre 1796 ‒... et Bonaparte à Caldiero. ‒ 17 novembre 1796 ‒ Victoire d'Arcole, après trois jours de combats.

4 décembre 1796 ‒ Adoption de la constitution de la République bolonaise par les délégués du peuple. Elle ne sera jamais appliquée, Bologne ayant rejoint peu après la République cispadane.‒ 6 décembre 1796 ‒ La ville de Carrare [Carrara] tente de se révolter, la répression est immédiate. ‒ 27 décembre 1796 ‒ Les députés de Modène, Reggio et Ferrare se réunissent en congrès à Reggio nell'Emilia et forment une République cispadane.

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